Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, recevait, jeudi, son homologue suédois, Tobias Billström, à Ankara. @ DHA - Şaduman Unutmaz
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a dénoncé l’absence de mesures concrètes par la Suède et la Finlande en faveur de l’extradition des personnes liées au terrorisme et leur financement.
Le Chef de la diplomatie turque recevait, jeudi, son homologue suédois, Tobias Billström, à Ankara.
Les deux ministres ont tenu une conférence de presse conjointe à l'issue de leur entretien.
Cavusoglu a saisi l'occasion pour fermement critiquer la lenteur avec laquelle la Suède et la Finlande mettent en œuvre leurs engagements inscrits dans l’accord tripartite signé dans le cadre de l’adhésion des deux pays à l’OTAN.
"Il n'y a pas d'avancée concrète concernant l'extradition des coupables liés au terrorisme et au gel des financements des terroristes"
, a-t-il relevé.
En effet, la semaine passée, la justice suédoise a refusé l’extradition de Bulent Kenes, membre de l’organisation terroriste FETO auteur de la tentative de coup d’état du 15 juillet 2016. Ce qui n’a pas manqué de déplaire à Ankara, puisque la question des extraditions est l’une des demandes formulées par la Türkiye pour approuver l’adhésion des deux pays à l’OTAN.
"La Suède demeure un pôle attractif pour les terroristes de FETO"
, a-t-il constaté.
Par ailleurs, les deux pays devaient lever les obstacles à la vente de produits de l’industrie de la défense à Ankara.
"Certaines des sociétés turques du secteur de la défense ont subi des refus concernant l'importation de certains produits de Suède",
a encore dénoncé le ministre turc.
Pour sa part, le ministre suédois a renouvelé l’attachement du gouvernement suédois à l’accord signé avec la Türkiye.
"Nous prenons très au sérieux l’accord avec la Türkiye. Nous avons commencé à prendre des mesures concrètes et nous allons continuer dans ce sens",
a-t-il assuré.
Billström a par ailleurs rappelé que la nouvelle législation suédoise criminalise le soutien aux activités terroristes.
"Désormais, le soutien et l'incitation au terrorisme sont un crime. Le soutien aux activités du PKK en Suède sera donc un crime"
, a-t-il défendu.
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