Au cours de ce mois de décembre 2023, le chef d'État-major général des armées béninoises a déjà reçu la visite des chefs de la défense française et belge. Tous deux sont venus parler du renforcement de le coopération militaire pour aider le Bénin à mieux lutter contre le terrorisme.
"Nous voulons gagner la guerre contre le terrorisme. Nous voulons d’un Bénin sécurisé. Nous voulons faire du Bénin un îlot sécurisé à l’épreuve de toute intrusion. Je veux gagner la guerre contre le terrorisme. Mais pour y arriver, j’ai besoin de l’expérience des pays amis qui ont déjà eu à faire face au terrorisme. J’ai besoin d’apprendre en toute humilité. Si l’armée doit aller chercher l’expertise sur la planète Mars, elle ira… Une mission m’a été confiée, j’ai l’intention de l’accomplir jusqu’au bout"
, martèle d’entrée le Général Fructueux Gbaguidi, chef d'État-major général des armées béninoises.
Fort de cette position, le chef de la défense béninoise se dit ouvert à toutes formes de partenariat afin d'aguerrir davantage ses soldats au front actuellement au nord du pays.
Côté européen, le général Thierry Burkhard, chef d'État-major général des armées françaises entend bien renforcer ses missions d'assistance, d'instruction et de formation. A ce propos, il a levé une équivoque:
"Non, il n’y a pas de base militaire française au Bénin. Il n’y a non plus de mission militaire permanente ici"
, a-t-il insisté pour montrer que les militaires français n'ont aucun siège officiel sur le territoire béninois.
"Ce qu’on fait dans le cadre du partenariat militaire opérationnel, il y a des détachements opérés en coordination avec les forces armées béninoises qui répondent à des besoins exprimés où des militaires français viennent soit à partir du Sénégal, soit quelquefois de France et qui viennent ici conduire ce qu’on appelle des DIO, des détachements d’instruction opérationnelle pour une durée donnée"
, renchérit-il.
La Belgique dans la danse
À la suite de la France, le chef de la défense belge vient de quitter aussi Cotonou.
"Pour le moment, nous offrons des formations qui visent à remettre à niveau la Marine béninoise"
, informe l'Amiral Michel Hofman.
La Belgique s'investit dans la formation en communication, les renseignements sans oublier les manœuvres militaires souvent organisées au profit des forces armées béninoises.
La lutte contre le terrorisme à travers l'opération Mirador au Bénin a du renfort. Quand les chefs de défense se rencontrent et décident ensemble, c'est toujours au profit de la troupe. Néanmoins, ce ballet des chefs de la défense des pays européens à Cotonou suscite des questionnements. D’aucuns se demandent s’il n’y a rien derrière toutes ces visites des patrons d’armées.
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