- 24.11.2024, dimanche
- 03:06
Depuis le 1er septembre 2024, le gouvernement nigérien a réduit de 50 % les tarifs des soins dans les centres de santé publics, rendant également les accouchements et les actes de dialyse gratuits.
Depuis le 1er septembre 2024, les Nigériens ont pu noter une baisse sur les tarifs des prestations sanitaires dans les centres de santé publics. Ce constat est le résultat de la mise en application d’une mesure prise en conseil des ministres le 22 août dernier. Le gouvernement a décidé de réduire de 50% les coûts des soins. Les autorités de transition ont également annoncé que les accouchements sont désormais gratuits ainsi que les actes de dialyse.
Chez de nombreux usagers des hôpitaux publics à Niamey, cette mesure est accueillie avec un grand soulagement. Chamsiatou Kimba, une mère de famille, félicite le régime militaire pour cette décision. Elle rappelle que de nombreuses femmes nigériennes étaient très tendues quand elles sont enceintes parce que leurs maris et elles n’ont pas les moyens pour suivre normalement la grossesse.
"Quand tu es enceinte, c’est tout un protocole, il faut vraiment rassembler de l’argent et surtout pour ces femmes-là qui subissent des césariennes, c’est vraiment pénible. Ce n’est pas à la portée de tout le monde, mais je pense que cette décision salutaire est là pour soulager et nous les femmes et nos maris"
, explique Mme Kimba.
L’ancienne ministre de la Santé, Fatimata Moussa, a aussi remercié les autorités nigériennes pour cette décision courageuse en faveur des femmes enceintes. Elle indique que cette mesure était attendue depuis longtemps.
"Les femmes en situation d’accouchement bénéficient d’un cadre de gratuité totale, c’est une bonne chose. Une très grande mesure en tout cas, qui va satisfaire les besoins des femmes pour accéder à des services et soins de qualité"
, commente le Dr Moussa.
Elle appelle les autorités à prendre les mesures d’accompagnement parce que forcément, la fréquentation des hôpitaux publics va augmenter.
"Il faut des prestataires de soins en qualité et en quantité suffisante à tous les niveaux. Je pense que, étant donné qu’il y aura une affluence de patients, il est important aussi que les plateaux techniques soient à niveau"
, recommande-t-elle.
La mesure de réduction des coûts vise les consultations curatives, les mises en observation des malades, les hospitalisations, les examens de laboratoire, les examens d'imagerie et les actes médicaux chirurgicaux.
Pour de nombreux experts des questions sanitaires, cette mesure amènera certainement de nombreux nigériens vers les hôpitaux publics qu’ils évitent faute de moyens. Une décision qui va sûrement diminuer le taux de mortalité au Niger, surtout dans les zones rurales.
Par
Yasser Ulrich
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