Bénin / Révision de la Constitution: L’opposition rejette la proposition

La rédaction
15:184/03/2024, Pazartesi
Yeni Şafak
Crédit Vidéo : Romuald Vissoh / Nouvelle Aube
Les députés béninois n’ont pas voulu accepter le document portant sur la révision de la constitution avant qu’on ne passe à son étude.

Au Bénin, les députés ont bloqué aux premières heures du samedi 02 mars 2024 la recevabilité d’une proposition de loi portant sur la révision de la constitution. Au vote, les ¾ de 109 députés n’ont pas dit oui.

Conformément à la loi fondamentale béninoise, le mécanisme prévu pour réviser la constitution est que la proposition ou le projet de loi recueillent 82 voix sur les 109 députés votants.
Pour cette nouvelle proposition de loi estampillée Assane Séïdou du parti Bloc Républicain, les résultats du vote affichent Oui : 71, Non : 35, Abstention : 02. Autrement dit, la proposition de loi portant révision de la constitution du Bénin est irrecevable.

Les députés n’ont pas voulu accepter le document avant qu’on ne passe à son étude. Au terme du processus, l’initiateur déclare qu’il n’a guère échoué mais qu’il a eu le mérite d’avoir proposé cette loi.


Grande victoire !


Pour les opposants au régime de Patrice Talon, cet échec enregistré par la proposition de loi portant révision de la constitution est la réponse à la modification de la loi fondamentale opérée nuitamment et clandestinement en 2019 par un parlement monocolore installé dans le sang des Béninois.


"Imaginez qu’on peut faire ou on doit faire les élections présidentielles avant de faire les élections législatives afin que les députés se mettent à la botte, à la traîne du chef de l’Etat est une faute"
, martèle Eric Houndété, chef de file de l’opposition béninoise.

Le prochain défi qui attend les opposants est la révision du code électoral. Pour la première fois de son histoire, le Bénin organise en 2026 des élections générales.

Dans le code électoral en vigueur, il est prévu la tenue combinée des scrutins législatifs et municipaux avant l’élection du président de la République. Mais dans les calculs politiques, les gouvernants actuels veulent inverser l’ordre en commençant par la présidentielle pour déboucher sur les législatives et communales.


Par Romuald Vissoh

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