Les syndicalistes ont répondu à l’appel des centrales et confédérations syndicales pour définir leur nouvelle stratégie d’attaque face au gouvernement béninois, le 1er mai 2024, jour de la Fête du travail.
Mercredi 1er mai, journée de célébration de la fête du travail, la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) a lancé le mot d'ordre d'une marche pacifique. Mais la police a bloqué toutes les artères. Les travailleurs ont dû se résoudre de faire un meeting à la bourse du travail.
"Les Béninois ont faim"
, scandent en chœur les travailleurs réunis ici à la Bourse du travail. Ils ont répondu à l’appel des centrales et confédérations syndicales pour définir leur nouvelle stratégie d’attaque.
Ils tiennent à une marche de protestation contre la vie chère.
"On nous a bloqués à l’échelon 11. On attend qu’on puisse débloquer cela. On doit dire ça. On a besoin de nos sous, d’être payés. Les gens du secteur privé, ils sont là. On a revalorisé les salaires. Mais eux, ils n’ont rien eu jusque-là"
, dénonce Noël Chadaré, Secrétaire général de la COSI Bénin.
Les syndicalistes estiment que le gouvernement doit les écouter et satisfaire leurs revendications.
Parole de syndicaliste
Parole de syndicaliste
Ils ne veulent point démordre. La marche ou rien. Dehors, les agents de la police sont aux aguets et veillent au grain. Ils vont empêcher la marche. Mais le meeting dans l’enceinte de la Bourse du travail ne dérange personne.
"Comment comprendre que nous voulons combattre la vie chère si on a bloqué la révision des conventions collectives depuis 10 ans sous prétexte d’une uniformisation des conventions collectives ?"
, s’interroge Appolinaire Affewe, Secrétaire général de l’UNSTB.
La crise est latente. Les partenaires sociaux veulent maintenant en découdre avec le gouvernement béninois qui semble faire la sourde oreille.
Par
Romuald Vissoh
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