Les groupes juifs de Harvard demandent aux universités de condamner la détention d'un militant palestinien

La rédaction avec
10:2824/03/2025, lundi
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Des militants organisent une manifestation dans le sud de Manhattan contre l'arrestation par l'ICE du militant palestinien Mahmoud Khalil, étudiant diplômé de l'université de Columbia, le 20 mars 2025 à New York.
Des militants organisent une manifestation dans le sud de Manhattan contre l'arrestation par l'ICE du militant palestinien Mahmoud Khalil, étudiant diplômé de l'université de Columbia, le 20 mars 2025 à New York.

Près de 80 membres affiliés à la communauté juive de l’Université Harvard, dont plus de 30 professeurs, ont signé dimanche une déclaration appelant les universités à condamner l’arrestation de l’activiste palestinien Mahmoud Khalil.

La déclaration, signée par près de 3 000 professeurs, employés et étudiants d’universités à travers les États-Unis, a été publiée en réaction à la détention de Khalil — détenteur d’une carte verte et récent diplômé de l’Université Columbia, qui avait contribué à l’organisation de manifestations sur le campus l’année dernière.


"Nous sommes unis pour dénoncer, sans équivoque, toute personne qui invoque notre nom — et des accusations cyniques d’antisémitisme — pour harceler, expulser, arrêter ou expulser des membres de nos communautés universitaires", indique le communiqué.

Il exhorte également les universités à "rejeter le récit dangereux" qui associe l’activisme pro-palestinien à l’antisémitisme.

Le texte appelle les dirigeants universitaires à prendre plusieurs mesures, notamment mettre fin à leur coopération avec les autorités fédérales de l’immigration, allouer des "ressources institutionnelles" pour obtenir la libération de Khalil et protéger les affiliés contre d’éventuelles représailles de l’administration de Donald Trump pour l’expression de leurs opinions.

Le président de l’Université Harvard, Alan M. Garber, a critiqué la décision de l’administration Trump de couper les financements fédéraux à la recherche, mais est resté largement silencieux sur d’autres mesures, y compris l’arrestation de Khalil, la suppression de 400 millions de dollars de financements pour l’Université Columbia en raison de manifestations sur le campus, ainsi que l’amende de 175 millions de dollars infligée à l’Université de Pennsylvanie pour ses politiques concernant les athlètes transgenres.


Khalil a été arrêté par des agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) le 8 mars dans son appartement appartenant à l’université, après que le secrétaire d’État américain Marco Rubio a ordonné la révocation de son visa étudiant et de sa carte verte.


L’administration Trump accuse Khalil, qui a joué un rôle majeur dans les manifestations pro-palestiniennes à Columbia l’an dernier, de mener des "activités alignées avec le Hamas", bien qu’aucune preuve n’ait été rendue publique.

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