
Le Comité ministériel arabo-islamique a exprimé, dimanche, sa "profonde inquiétude" face à la rupture du cessez-le-feu dans la Bande de Gaza, selon une déclaration publiée à l'issue d'une réunion tenue au Caire avec la responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Kaja Kallas.
Cette annonce fait suite à des discussions entre les ministres des affaires étrangères de Jordanie, de Palestine, du Qatar, d'Égypte, de Türkiye, d'Indonésie, du Bahreïn et le ministre d'État des Émirats arabes unis, ainsi qu'avec les Secrétaires généraux de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
Le comité a souligné l'urgence de se pencher sur les derniers développements dans les territoires palestiniens occupés.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2735 le 10 juin 2024, appelant le Hamas à accepter une proposition d'accord pour un échange de prisonniers et un cessez-le-feu visant à mettre fin au génocide israélien en cours dans la Bande de Gaza.
Les ministres ont également salué le plan arabe de reconstruction de Gaza, présenté lors d'un sommet tenu au Caire le 4 mars, qui a ensuite été approuvé par l'OCI et soutenu par le Conseil de l'Union européenne.
Importance de l'unification de la Bande de Gaza et de la Palestine occupée
Le comité a appelé la communauté internationale à mobiliser des ressources pour une prochaine conférence sur la reconstruction de la Bande de Gaza prévue au Caire, bien qu'aucune date n'ait été précisée, pour faire face à la situation désastreuse.
Les participants ont souligné l'importance d'unifier la Bande de Gaza et la Palestine occupée sous la houlette de l'Autorité nationale palestinienne, afin de lui permettre de gouverner efficacement, et ont réaffirmé le statut de la Bande de Gaza en tant que partie intégrante des territoires palestiniens occupés depuis 1967, en vertu du droit international et des résolutions de l'ONU, soutenant la solution à deux États.
Le comité a exprimé son inquiétude face aux incursions militaires israéliennes en Palestine occupée, aux activités illégales de colonisation, aux démolitions de maisons et à la violence des colons, qui compromettent les droits des Palestiniens et les perspectives d'une paix juste, est-il précisé dans la déclaration.
Les ministres ont rejeté les tentatives unilatérales visant à altérer le statut juridique et historique de Jérusalem et ont réitéré leur engagement en faveur d'une solution à deux États, Israël et la Palestine coexistant dans la paix, sur la base des résolutions des Nations unies, du mandat de Madrid et de l'initiative de paix arabe.
Le comité a réitéré son engagement à organiser une conférence internationale sous les auspices de l'ONU à New York, coprésidée par la France et l'Arabie saoudite, pour faire avancer ces objectifs.
L'armée israélienne a lancé une campagne aérienne surprise sur la Bande de Gaza, qui se poursuit depuis mardi, tuant plus de 700 Palestiniens, en blessant plus d'un millier d'autres et rompant l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers qui avait été conclu en janvier.
Plus de 50 000 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 113 200 ont été blessés lors de la guerre génocidaire menée par l'armée israélienne contre la Bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour "crime de génocide" devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre menée contre l'enclave palestinienne.
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