Diplômé de l'université de Marmara, faculté d'économie et de sciences administratives, département "administration publique et sciences politiques". Il travaille dans le milieu de la presse depuis plus de 15 ans. Depuis 1997, il écrit des bulletins d’informations spéciaux, des séries d’articles sur des sujets d’actualité, des articles de recherche, des interviews, des pages d'histoire et des chroniques pour le journal Yeni Şafak. Il a été récompensé par un prix dans la catégorie "Interview" en 2004 par l'Association des journalistes de Türkiye. Il a publié quatre livres biographiques. Il a assumé diverses fonctions au sein d'organisations non gouvernementales.
Lors de son discours d'investiture le 20 janvier 2025, Donald Trump déclarait :
"Nous mesurerons notre succès non seulement aux guerres que nous avons gagnées, mais aussi à celles que nous avons terminées et, peut-être plus important encore, à celles dans lesquelles nous ne sommes jamais entrés. Mon plus grand héritage sera celui d’un ambassadeur de la paix et d’un unificateur. C’est ce que je veux être."
Pendant sa campagne électorale, Trump avait promis aux électeurs arabo-américains, qui avaient auparavant voté pour les démocrates, qu’il mettrait fin aux guerres au Moyen-Orient. Cependant, Trump s’inspire du manuel stratégique du Prince de Machiavel. Une fois élu, et n’ayant plus besoin des voix des arabo-américains, Trump a rompu l’accord tacite qu’il avait passé avec eux. Selon Machiavel, un prince ne doit pas tenir sa parole si celle-ci lui est préjudiciable et si les raisons qui l’avaient poussé à promettre ont disparu.
Machivel explique que le prince ou le dirigeant ne rencontrera aucune difficulté à trouver un prétexte pour revenir sur sa parole. Il ajoute :
"Celui qui sait se comporter comme un renard atteint toujours de meilleurs résultats. Mais il faut savoir habiller cette manière d'agir, savoir tromper et dissimuler. Les hommes étant si simples et obéissant si facilement aux nécessités présentes, celui qui veut tromper trouvera toujours quelqu'un qui se laissera duper."
Machiavel cite comme exemple de prince hypocrite son contemporain, le pape Alexandre VI :
"Alexandre VI n’a jamais rien fait, jamais rien pensé sans tromperie, et il trouvait toujours des gens à tromper. Personne n’a jamais mieux affirmé avec ardeur une chose en prêtant serment, puis oublié son engagement. Pourtant, ses ruses lui ont toujours permis d’atteindre ses objectifs, car il connaissait parfaitement ce pan du monde."
Selon Machiavel, un prince n’a pas besoin d’être vertueux, mais il doit en donner l’apparence. Il évoque également Ferdinand II d'Aragon, roi catholique d’Espagne, en expliquant :
"Il parle toujours de paix et de foi, alors qu'il est le plus grand ennemi de l’une et de l’autre. S'il avait suivi ces principes, il aurait perdu de nombreuses fois son honneur et son royaume."
Les parallèles entre la politique de Machiavel et celle de Trump sont frappants. Les initiatives de paix de Trump ne visent pas une paix juste, mais contiennent plutôt un nouveau projet d’expulsion des Palestiniens. Lorsque Netanyahou brise le cessez-le-feu et tue des centaines d’enfants à Gaza, Trump lui apporte un soutien total. Netanyahou attaque Gaza, le Liban et la Syrie, créant de nouvelles réalités sur le terrain pour contraindre les États-Unis à rester dans la région et les entraîner dans une guerre.
Trump, quant à lui, continue de verser les dollars des contribuables américains à Israël, alors que cela n’a aucun lien avec les intérêts de sécurité nationale des États-Unis. Il poursuit aussi la guerre d’Israël en bombardant directement les Houthis au Yémen. Le coût des missiles tirés par la marine américaine sur des cibles au Yémen dépasse le milliard de dollars.
Dans un article publié le 20 mars dans *The American Conservative* et intitulé *Trump ne doit pas suivre Netanyahou*, Jon Hoffman souligne que le soutien inconditionnel aux politiques de Netanyahou met en danger les intérêts américains. Hoffman, chercheur à l'Institut Cato spécialisé dans la politique américaine au Moyen-Orient, poursuit :
"La décision de Trump de suivre Netanyahou est une erreur. Continuer à permettre cette guerre entraînera davantage de violences et une implication accrue des États-Unis dans la région. Mettre fin à ce soutien maintenant est peut-être la dernière chance pour Washington de se retirer et d’éloigner la région du précipice."
Hoffman explique que les États-Unis, en fournissant les armes et la couverture diplomatique qui rendent possibles les politiques de Netanyahou, se transforment en partie active du conflit. En adoptant les ambitions maximalistes d’Israël dans les territoires palestiniens occupés et au-delà, Washington se piège dans un engrenage de conflits incessants au Moyen-Orient.
Pourtant, depuis 2016, Trump dénonçait avec virulence les guerres sans fin des États-Unis au Moyen-Orient. Mais lorsqu’il s’agit d’Israël, la colombe de la paix se transforme en faucon de guerre. Ainsi, il ne se distingue plus des néoconservateurs, ces va-t-en-guerre irréductibles.
Comme Biden, Trump est incapable de justifier pourquoi un soutien inconditionnel à Israël sert les intérêts américains. Pour les démocrates, ce soutien aveugle à un État commettant un génocide a coûté très cher. Désormais, Trump déconstruit un à un les acquis des démocrates des 70 à 80 dernières années. Mais le temps passe vite, et le soutien à Israël pourrait bientôt devenir un piège pour les républicains eux-mêmes.
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