Sam Altman, le visage public d'OpenAI, qui a lancé la plateforme d'intelligence artificielle générative ChatGPT, est devenu en un an un personnage majeur de la Silicon Valley, avant d'être démis vendredi, avec effet immédiat, de ses fonctions de patron de l'entreprise.
Son renvoi a surpris la Silicon Valley, tant l'entrepreneur de 38 ans était considéré comme un pionnier et une des figures de proue d'un secteur aux enjeux considérables, celui de l'intelligence artificielle (IA).
Et face aux fortes inquiétudes suscitées, notamment quant à la démocratie et à l'emploi, l'entrepreneur a assuré:
J'ai beaucoup d'empathie pour le ressenti des gens, quel que soit leur ressenti.
Intense
Les humains doivent monter d'un niveau.
Né en avril 1985, l'entrepreneur grandit à St Louis (Missouri).
Il étudie l'informatique à la prestigieuse Stanford, mais quitte rapidement l'université pour créer, en 2005, le réseau social Loopt, valorisé à plus de 43 millions de dollars quand il le revend en 2012.
Sous sa direction, l'incubateur s'étend bien au-delà des logiciels, pour inclure des jeunes pousses de nombreux autres secteurs, comme Industrial Microbes, une start-up de biotechnologie.
Il a repoussé les limites. Je ne sais pas où nous serions s'il n'avait pas transformé (Y Combinator).
Il se dit optimiste mais c'est aussi un survivaliste, d'après le New Yorker: il stocke des armes, de l'or, de l'eau et des antibiotiques dans sa propriété de Big Sur, sur la côte californienne.
Vision
L'entrepreneur prolifique a personnellement investi dans différentes entreprises, dont 375 millions de dollars dans Helion, une start-up de fusion nucléaire.
En juillet, il a lancé officiellement Worldcoin, une nouvelle cryptomonnaie dotée d'un système de vérification de l'identité à partir de l'iris humain.
Fin 2019 il a organisé une collecte de fonds pour le candidat démocrate Andrew Yang, qui prône le revenu universel, c'est-à-dire une allocation minimum pour tous, qui compenserait la perte des emplois à cause de l'automatisation.
Ce n'est pas compliqué: nous avons besoin que la technologie crée plus de richesse et d'une politique qui la distribue équitablement.