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En mai, le Conseil de l'UE a adopté la première législation européenne destinée à combattre les violences à l'égard des femmes.
Reporters sans frontières a appelé lundi les États européens à se mobiliser contre le cyberharcèlement visant les femmes journalistes, l'ONG réclamant "la transposition rapide" de la directive de l'UE contre les violences faites aux femmes, qui reconnaît la "gravité spécifique" du cyberharcèlement.
Insultes, menaces, montages crapuleux...
"De nombreuses femmes journalistes sont victimes de cyberharcèlement à travers le monde, a fortiori celles qui travaillent spécifiquement sur les questions de genre ou les violences sexistes et sexuelles",
rappelle RSF dans un communiqué publié à l'occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.
"Ces attaques répétées et souvent anonymes ont pour but de les décrédibiliser, de les intimider et de les contraindre à abandonner leur travail",
souligne l'organisation de défense de la presse.
Dans ce contexte, RSF appelle, au sein de l'Union européenne,
"à la transposition rapide d'une récente directive qui reconnaît la spécificité de ces crimes et exige des États membres une réponse pénale adaptée".
En mai, le Conseil de l'UE a adopté la première législation européenne destinée à combattre les violences à l'égard des femmes.
Cette directive criminalise au niveau européen les mutilations génitales féminines, le mariage forcé, le partage non consenti d'images intimes ou encore le cyberharcèlement, fixant des peines minimales allant d'un an à cinq ans de prison, en fonction du délit.
Le texte prévoit aussi des circonstances aggravantes, passibles de peines plus lourdes, quand les attaques visent certaines catégories de victimes, parmi lesquelles les journalistes.
Les 27 Etats membres doivent donc
"adapter leur droit pénal"
pour
"refléter cette nouvelle disposition"
, fait valoir RSF. Et ce
"sans attendre l'expiration du délai de transposition (de la directive) en 2027",
selon Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF citée dans le communiqué.
"Pour combattre le sentiment d'impunité permis par l'anonymat numérique, et empêcher l'autocensure, il est impératif de réprimer fermement les cyber harceleurs qui s'en prennent au journalisme au sens large",
insiste RSF.
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