Installé dans l'Institut de fusion de Naka, à une centaine de kilomètres au nord-est de Tokyo, le JT-60SA est actuellement le plus grand "tokamak" (réacteur expérimental de fusion nucléaire) opérationnel au monde, en attendant l'achèvement d'Iter.
Le JT-60SA a vocation à aborder des questions de physique essentielles pour mieux préparer l'exploitation d'Iter et à plus long terme des applications commerciales de la fusion nucléaire.
La fusion de noyaux atomiques légers est le processus énergétique à l'œuvre dans les étoiles, comme notre Soleil.
Elle est considérée comme une future source d'énergie très prometteuse car elle ne génère pas de gaz à effet de serre, produit moins de déchets radioactifs que les centrales nucléaires actuelles, et contrairement à ces dernières serait sans danger selon les scientifiques.
La fusion n'est toutefois possible qu'en chauffant du plasma à des températures extrêmement élevées (plus d'une centaine de millions de degrés Celsius). Pour éviter que cette matière ne refroidisse et reste stable, elle doit être isolée, par exemple à l'aide de méga-aimants dans le cas de JT-60SA et d'Iter.
En utilisant une autre technologie de confinement du plasma, au moyen d'un laser ultra-puissant, les Etats-Unis sont parvenus les premiers à réaliser un gain net d'énergie avec la fusion nucléaire il y a un an, et ont réédité cet exploit l'été dernier en améliorant le rendement.
Encouragé par ces succès, le gouvernement américain espère désormais parvenir à démarrer l'exploitation commerciale de la fusion nucléaire dans les dix prochaines années.
Le chantier d'Iter accumule lui les déboires, entraînant retards et surcoûts, en raison notamment de pièces essentielles défectueuses. Prévue à l'origine pour 2025, sa première production de plasma pourrait être repoussée de plusieurs années.