Depuis l'atterrissage de cette sonde Chang'e-3 le 14 décembre 2013, la Chine a construit une station spatiale, envoyé un robot sur Mars et est devenue la première nation à poser une sonde sur la face cachée de la Lune.
Voici cinq choses à savoir sur le programme spatial chinois:
L'ex-dirigeant Mao Tsé-toung a lancé les ambitions spatiales de son pays peu après la mise en orbite réussie en 1957 par le voisin soviétique du premier satellite artificiel au monde, Spoutnik 1.
Ce n'est qu'en 1970 que la Chine a lancé son propre satellite: Dong Fang Hong ("L'Orient est rouge"), du nom d'une chanson communiste révolutionnaire - qu'il a alors diffusé dans l'espace.
Mais le programme spatial chinois, sur lequel l'armée garde la haute main, n'a commencé à être véritablement ambitieux que bien plus tard, au fil du développement économique spectaculaire du pays.
Un peu plus de 10 ans plus tard, le 15 octobre 2003, Yang Liwei est le premier Chinois à se rendre dans l'espace et devient un héros national.
Grâce au succès de sa mission Shenzhou-5, la Chine devient le troisième pays seulement, après la Russie et les Etats-Unis, à pouvoir envoyer seul un humain dans l'espace.
Depuis, une vingtaine d'astronautes chinois ont voyagé dans l'espace, dont deux femmes. Les médias chinois en langue étrangère utilisent parfois le terme de "taïkonaute" (du chinois "taikong", l'espace) pour décrire ces cosmonautes.
La Chine a été poussée à construire sa propre station en raison du refus des Etats-Unis de l'autoriser à participer à la Station spatiale internationale (ISS).
La Chine a également envoyé des missions d'exploration sur l'astre lunaire.
Nommée en référence à la déesse de la Lune dans la mythologie chinoise, Chang'e-3 a atterri sur la Lune en décembre 2013.
Deux autres prouesses suivront.
Les autorités spatiales chinoises ambitionnent d'envoyer des humains sur la Lune d'ici 2030 et de construire une base lunaire.
L'un des grands succès date de 2021, lorsque la mission Tianwen-1 a fait atterrir un astromobile (un petit "rover" motorisé) nommé Zhurong à la surface de Mars.
La Chine n'est que le deuxième pays après les Etats-Unis à envoyer un tel engin robotisé sur la planète rouge. Elle ambitionne d'y envoyer des humains d'ici 2033.
Hormis des sondes et des robots, le géant asiatique prévoit d'envoyer d'ici quelques années dans l'espace le télescope Xuntian.
Placé en orbite à proximité de la station spatiale Tiangong, à laquelle il pourra s'amarrer, il devrait avoir un champ de vision bien supérieur à celui du télescope Hubble de la Nasa.
La Chine a affiché son opposition à la militarisation de l'espace.
Le pays asiatique développe des satellites espions, des missiles antisatellites et renforce ses capacités de guerre électronique, selon les Etats-Unis.