Alors que la France célèbre avec éclat l'arrivée de la flamme olympique sur son sol, il est essentiel de se rappeler que le relais de celle-ci n'est pas une tradition grecque mais... une invention nazie.
A chaque cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, allumer le chaudron olympique à l'aide de la flamme olympique est devenu un rituel, et le parcours de la flamme en soit est devenu un évènement médiatisé, presque incontournable. En France, les moyens qui ont été mobilisés pour encadrer le trajet de la Flamme atteignent un montant à huit chiffres qui fait tourner la tête: 11 700 000 €.
A voire l'importance accorder à cette flamme, on pourrait croire qu'il s'agit d'une tradition millénaire sur laquelle chacun essaye de veiller quitte à en mettre le prix. Il n'en est rien. Si on remonte dans le temps, on constatera que les premiers Jeux olympiques modernes de 1896 organisés à Athènes n'avaient pas de flamme symbolique. Et ce fut le cas pour les six éditions suivantes. En effet, il faut attendre 1928 et les Jeux d'Amsterdam pour que l'idée d'une flamme olympique émerge de Pierre de Coubertin.
"Pas de flamme olympique" dans l'Antiquité
Séduit par cette vision, Joseph Goebbels, ministre de la Propagande, approuve le projet. Malgré son absence dans l'Antiquité, le relais devient un outil de propagande nazie, alimentant une image idéalisée de la tradition grecque.
Après la Seconde Guerre mondiale, le relais aurait pu être abandonné, mais les différents pays organisateurs des Jeux olympiques l'ont conservé.