Mêlant show artistique, défilé des athlètes, hymnes et discours, elle débutera à 19h30 (17h30 GMT) et prendra place pour la première fois hors d'un stade olympique, sur six kilomètres le long du fleuve, le remontant d'Est en Ouest jusqu'à la Tour Eiffel, où aura lieu le final.
Les berges des deux côtés, les ponts et les toits seront pris d'assaut par des danseurs, musiciens, comédiens, jongleurs, skateurs, BMX… composant 12 tableaux artistiques.
En coulisses, ils seront assistés par 200 habilleurs et près de 300 coiffeurs et maquilleurs.
Dans le même temps, un peu moins de 7.000 athlètes, représentant les nations participantes, défileront sur 85 bateaux, aux couleurs de leur délégation, les Grecs d'abord, les Français en dernier.
Pour ce spectacle tout en folie des grandeurs, près de 80 écrans géants ont été installés sur les quais à destination des 326.000 spectateurs.
La cérémonie, suivie par plus d'un milliard de téléspectateurs, sera à 98 % en direct, avec 2 % de séquences vidéo préenregistrées, dont son prologue.
Plus de 100 systèmes de caméras ont été déployés, ainsi que plus de 200 smartphones sur les embarcations des athlètes.
Le show a été préparé en secret, par séquences, sur des bases nautiques et dans de très grands hangars, mais aussi avec l'aide d'un logiciel recréant la Seine et ses rives.
Comme point de départ, le directeur artistique Thomas Jolly a imaginé que la flamme olympique, portée par des garçons de café emblématiques de Paris, était volée par un mystérieux acrobate à capuche blanche. Devenu fil rouge, celui-ci entraîne le spectateur dans un parcours mouvementé à travers les plus beaux sites du centre de Paris.
La cathédrale Notre-Dame, en cours de reconstruction après son incendie en 2019 et où des répétitions ont eu lieu sur les échafaudages, sera ainsi à l'honneur, comme le musée du Louvre et tous les monuments iconiques bordant la Seine, dans lesquels M. Jolly a promis quelques incursions.
La bande-son inclut les créations du directeur musical Victor Le Masne, mêlant pop, orchestre symphonique, chœurs et boucles électro typiques de la "French Touch".
Elle sera ponctuée d'interventions de stars de la musique. Aucun nom n'a été officiellement annoncé, mais les fuites abondent: la Franco-Malienne Aya Nakamura, chanteuse francophone la plus écoutée au monde, l'Américaine Lady Gaga et la Canadienne Céline Dion sont citées, tout comme les répertoires des monuments de la chanson française Édith Piaf et Charles Aznavour.
Les noms des chanteurs français Juliette Armanet et Philippe Katerine circulent, de même que ceux du pianiste Sofiane Pamart et de la mezzo-soprano Marina Viotti.
La chorégraphie célébrera le sport et fera une large place au breaking, discipline nouvelle de ces JO.
Harnachés, des danseurs de plusieurs ballets se produiront sur les toits, dont l'étoile de l'Opéra de Paris, Guillaume Diop, en soliste.
À l'appel de la CGT, des danseurs avaient lancé un préavis de grève, mais il a été levé mercredi, après l'augmentation de leur rémunération.
Quelque 3.000 costumes, tous uniques, en matières recyclées, ont été créés, qui croisent l'univers des costumes historiques (pourpoint, collerettes) avec celui du vêtement de sport et des vêtements de gala, promettant d'en mettre plein la vue.
Les deux tiers du show se tiendront dans la lumière du jour. La fin, à la tombée de la nuit, sera assurée par Thomas Dechandon, qui a signé les lumières de l'opéra-rock "Starmania", mis en scène par Thomas Jolly, en 2022. Puissants faisceaux lasers balayant la Tour Eiffel en vue !
La cérémonie se terminera par l'allumage de la vasque olympique au jardin des Tuileries.