Sur 638 banques examinées, seulement près de 140 ont réduit considérablement leur soutien à l'industrie charbonnière depuis 2016, contre 75 qui l'ont accru, le reste de l'échantillon demeurant stable, selon l'étude de l'ONG allemande publiée avec plus d'une dizaine d'organisations partenaires.
Les banques commerciales ne réduisent pas encore leur exposition au secteur du charbon au rythme qui serait nécessaire pour atteindre l'objectif découlant de l'accord de Paris pour limiter l'augmentation de la température à 1,5°C, selon Urgewald.
Plus de 90% des financements — prêts syndiqués ou aides aux levées de fonds sur les marchés de capitaux — proviennent de banques situées en Chine, aux États-Unis, au Japon, au Canada, en Inde, en Grande-Bretagne et en Indonésie.
Le soutien en particulier des banques américaines, Bank of America et JP Morgan en tête, a augmenté de 22% entre 2021 et 2023, atteignant 19,8 milliards de dollars (18,5 milliards d'euros) l'an dernier, tandis que l'Europe a vu son total baisser de 51% sur la même période, à 6,5 milliards de dollars (6,1 milliards d'euros) en 2023.
Les banques de la zone euro subissent une pression croissante de la part des investisseurs, des milieux politiques et des superviseurs en raison de leur exposition aux secteurs polluants.
En janvier, la Banque centrale européenne a déclaré que la plupart des grandes banques sous sa surveillance n'avaient pas encore mis leur politique de crédit en conformité avec l'accord de Paris sur le climat, s'exposant à des risques de transition élevés.