L'Ouzbékistan s'inquiète d'un manque d'eau "irréversible" en Asie centrale

16:1415/09/2023, vendredi
MAJ: 15/09/2023, vendredi
AFP
Le président ouzbèke, Chavkat Mirzioïev. Crédit photo: HANDOUT / UZBEK PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP
Le président ouzbèke, Chavkat Mirzioïev. Crédit photo: HANDOUT / UZBEK PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP

Le président ouzbèke Chavkat Mirzioïev s'est inquiété vendredi d'un manque d'eau devenu "irréversible" en Asie centrale, une région en partie désertique où l'accès à cette ressource est une question stratégique.

"Le problème de la pénurie d'eau en Asie centrale est devenu aigu et irréversible et il ne fera que s'aggraver"
, a constaté M. Mirzioïev, cité par les médias ouzbèkes, au cours d'un sommet régional à Douchanbé au Tadjikistan.

Il a cité la fonte des glaciers, les catastrophes naturelles, l'accélération de la croissance démographique, de l'urbanisation et de l'industrialisation comme étant autant de facteurs aggravants de ce phénomène
"particulièrement préoccupant".

Face à ces problèmes, il a ainsi appelé à prendre de nouvelles mesures et d'instaurer des normes dans le cadre du Fonds international pour le sauvetage de la mer d'Aral, une organisation régionale créée à l'initiative de l'Ouzbékistan.

Il s'agit notamment de mieux gérer les ressources en eau, d'accroître la coopération entre les pays de la région et d'attirer des investissements, selon les médias.


L'accès à l'eau est un problème de longue date pour les ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, et notamment pour l'Ouzbékistan, dont le territoire est constitué à plus de 80% de déserts.


Ce pays a aussi été le théâtre de l'une des plus grandes catastrophes écologiques avec l'asséchement de la mer d'Aral en raison de programmes soviétiques d'irrigation des champs de coton datant des années 1960.


La disparition de cette étendue d'eau, autrefois la quatrième plus grande à l'intérieur des terres du monde, avait ravagé le secteur de la pêche et les autres industries sur ses rives.

L'Asie centrale est aussi confrontée à la fonte des glaciers du Pamir au Tadjikistan et des monts Tian au Kirghizstan, qui alimentent l'Amou-Daria et le Syr-Daria, des fleuves stratégiques contribuant depuis des siècles à l'irrigation des terres agricoles.


À l'époque soviétique, le partage des eaux en Asie centrale était décidé à Moscou mais le système a éclaté avec l'indépendance des cinq pays de la région en 1991 au moment de la chute de l'URSS, faisant craindre que la rivalité pour cette ressource ne dégénère en conflits.


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