La pollution par habitant liée au charbon augmente dans les pays du G20

11:505/09/2023, Salı
AFP
Un grand nuage de poussière de charbon en Pologne. Crédit photo: MATEUSZ SLODKOWSKI / AFP / ARCHIVE
Un grand nuage de poussière de charbon en Pologne. Crédit photo: MATEUSZ SLODKOWSKI / AFP / ARCHIVE

La pollution par habitant liée au charbon continue d'augmenter dans les pays du G20, selon un rapport publié mardi par le groupe de réflexion dédié au climat et à l'énergie Ember.

Les pays du G20, dont les dirigeants se réunissent samedi et dimanche à New Delhi, sont à l'origine de 80% des émissions mondiales liées à l'énergie.


En juillet, les ministres de l'Environnement du G20 ont échoué à trouver un accord sur le plafonnement des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2025 pour faire face au changement climatique.

Entre 2015 et 2022, les émissions de carbone liées au charbon par habitant au sein des pays du G20 ont augmenté de 9%, précise le rapport d'Ember.


Douze pays membres du G20, dont la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les Etats-Unis, ont toutefois réussi à réduire considérablement leurs émissions par habitant.


Mais d'autres, tels que l'Inde, l'Indonésie et la Chine, ont vu leurs émissions augmenter.


En Indonésie, les émissions de CO2 liées au charbon par habitant ont grimpé de 56% depuis 2015, selon le rapport, tandis qu'un groupe de pays riches et d'institutions internationales s'était engagé l'an dernier à verser à cet Etat 20 milliards de dollars pour réduire sa dépendance au charbon.


Parmi les pays qui sont parvenus à réduire leurs émissions globales, certains continuent d'émettre bien plus que d'autres au regard de la moyenne mondiale par habitant, souligne le rapport.

"La Chine et l'Inde sont souvent accusés d'être les principaux pollueurs au charbon. Mais si l'on tient compte de la population, la Corée du Sud et l'Australie étaient encore les plus gros pollueurs en 2022"
, explique Dave Jones, responsable chez Ember.

Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), les centrales électriques au charbon qui ne déploient pas de technologie permettant le captage du carbone doivent réduire leurs émissions de 70 à 90% d'ici à huit ans.


Mais de nombreux pays du G20 n'ont pas encore dévoilé de stratégie pour réduire leurs émissions liées au charbon, selon Ember.

"L'essor de l'énergie éolienne et solaire contribue à réduire les émissions de charbon par habitant dans de nombreux pays, mais ce n'est pas encore suffisant pour répondre à la demande croissante en électricité dans la plupart des pays émergents"
, explique le rapport.

A quelques jours du sommet à New Delhi, Ember a appelé les pays membres du G20 à s'accorder sur un plan pour tripler l'utilisation d'énergies renouvelables d'ici à 2030, et réduire progressivement la production d'électricité à partir du charbon.


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