Le gouvernement britannique lance son plan pour moins dépendre de l'immigration

17:5522/07/2024, Pazartesi
AFP
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer.
Crédit Photo : STEFAN ROUSSEAU / POOL / AFP
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé lundi le lancement d'une agence destinée à améliorer la formation pour mieux répondre aux besoins du marché du travail afin de moins dépendre de l'immigration.

L'annonce du lancement de "Skills England" vient ainsi donner corps à l'une des promesses de campagne du parti travailliste.


L'agence, qui rassemblera autorités centrales et locales, entreprises, organismes de formation et syndicats, sera mise sur pied par étapes pendant les 9 à 12 prochains mois, selon le gouvernement. Sont particulièrement visés les secteurs du bâtiment et de la santé.

"Bien trop souvent",
les jeunes Britanniques
"n'ont pas eu accès à de bonne opportunités ou formations"
ce qui a créé une
"sur-dépendance de notre économie à des niveaux d'immigration de plus en plus élevés",
a déclaré Keir Starmer depuis le salon aéronautique de Farnborough, qui se tient au sud-ouest de Londres.

"Nous identifierons les écarts actuels et futurs en matière de compétences"
par rapport aux besoins du marché du travail,
"mettrons en place des plans pour y remédier et réduirons notre dépendance à long terme à l'égard des salariés étrangers"
, a-t-il précisé.

Entre 2017 et 2022, les pénuries de main d'oeuvre ont doublé pour atteindre plus de 500.000 postes, représentant à présent 36% des postes vacants, selon le gouvernement.

Malgré les promesses des gouvernements successifs, l'immigration, qu'elle soit légale ou clandestine, a atteint des niveaux record ces dernières années. L'immigration nette s'est élevée à 685.000 personnes supplémentaires en 2023, selon les statistiques officielles, soit le deuxième niveau le plus élevé, après le record atteint l'année précédente (764.000 personnes).


Le nouveau chef du gouvernement travailliste a insisté sur le fait qu'il ne critiquait pas les entreprises qui emploient des salariés étrangers et n'entendait pas minimiser
"la contribution de l'immigration à notre économie, nos services publics"
"L'immigration fait partie de notre histoire nationale, elle l'a toujours été, elle le sera toujours",
a-t-il ajouté.

À lire également:







#Royaume-Uni
#Keir Starmer
#Immigration