COP29: le président Aliev défend les hydrocarbures, "cadeau d'Allah"

12:2512/11/2024, Salı
MAJ: 12/11/2024, Salı
AFP
Le président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliev et le président de la Türkiye Recep Tayyip Erdogan, lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, le 12 novembre 2024.
Crédit Photo : Alexander NEMENOV / AFP
Le président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliev et le président de la Türkiye Recep Tayyip Erdogan, lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, le 12 novembre 2024.

À la COP29 de Bakou, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev réitère son discours sur les hydrocarbures comme un "cadeau d'Allah", tout en promettant une transition verte.

Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, hôte cette année de la COP de l'ONU sur le climat à Bakou, a réitéré mardi son expression de
"cadeau d'Allah"
pour qualifier les hydrocarbures, qui ont fait la richesse de son pays.

"Citez-moi, quand je dis que c'est un cadeau de Allah. Je veux le répéter ici aujourd'hui, devant cet auditoire"
, a déclaré Ilham Aliev à l'ouverture d'un sommet de dirigeants mondiaux à la COP29.
"Toute ressource naturelle, pétrole, gaz, vent, solaire, or, argent, cuivre: ce sont des ressources naturelles, et on ne doit pas reprocher aux pays d'en disposer et de les fournir aux marchés, car les marchés en ont besoin".

En tant que pays hôte de la COP29,
"nous serons également des farouches défenseurs d'une transition verte (…) Mais nous devons dans le même temps être réalistes"
, a souligné le dirigeant.

Sans nommer directement les États-Unis, M. Aliev s'en est pris aux
"fake news des médias du pays qui est le premier producteur mondial de gaz et de pétrole, et produit 30 fois plus de pétrole que l'Azerbaïdjan"
et qui
"nous qualifient d'État pétrolier. Ils feraient mieux de se regarder dans le miroir".

Qualifier l'Azerbaïdjan d'
"État pétrolier", "ce n'est pas juste et cela témoigne d'un manque de culture et de connaissances politiques"
, a défendu le président, rappelant que le pays représente 0,7 % de la production mondiale de pétrole et 0,9 % de celle de gaz.

Depuis la nomination de l'Azerbaïdjan comme hôte de la COP29,
"nous sommes devenus la cible d'une campagne coordonnée et bien orchestrée de diffamation et de chantage de la part des médias occidentaux, des soi-disant ONG indépendantes et de certains politiciens"
, a-t-il déclaré devant un parterre de chefs d'État réunis au stade olympique de Bakou.

L'Azerbaïdjan, deuxième puissance pétro-gazière consécutive à présider les négociations climatiques, après les Émirats arabes unis l'an dernier, avait pour la première fois qualifié ses réserves de gaz de
"cadeau d'Allah"
en avril, adoptant ainsi une rhétorique partagée par la plupart des pays en développement souhaitant exploiter la manne sous leurs pieds.

Quelques mois plus tard, Moukhtar Babaïev, président de la COP29 et ministre azerbaïdjanais de l'Environnement et des Ressources naturelles, avait annoncé que son pays continuerait à augmenter sa production de gaz,
"une énergie de transition"
, pour répondre à la demande internationale,
"en parallèle"
de ses investissements dans les énergies renouvelables.

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