Yémen: l'ONU et des ONG appellent à la libération d'employés détenus par les Houthis

12:4813/10/2024, dimanche
MAJ: 13/10/2024, dimanche
AFP
Crédit Photo: Mohamed AWAD / AFPTV / AFP
Crédit Photo: Mohamed AWAD / AFPTV / AFP

Des agences de l'ONU et des ONG ont exprimé leur "grave préoccupation" après les poursuites pénales engagées contre un grand nombre de leurs employés "détenus arbitrairement" par les Houthis au Yémen, et appelé à leur libération immédiate, dans un communiqué publié samedi.

Les Houthis, soutenus par l'Iran, détiennent des dizaines d'employés des Nations unies et de plusieurs organisations humanitaires, depuis juin dernier pour la plupart.


"Nous sommes extrêmement préoccupés par les informations selon lesquelles le gouvernement houthi de facto aurait engagé des poursuites pénales à l'encontre d'un nombre important de collègues détenus arbitrairement",
indique le communiqué signé par les responsables d'agences onusiennes et d'ONG touchées. 

Les autorités houthies n'ont fait aucun commentaire à ce sujet. 

Parmi les signataires de la déclaration figurent le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, et le directeur exécutif d'Oxfam International, Amitabh Behar. 


En juin 2024, les Houthis ont arrêté 13 membres du personnel de l'ONU, dont six employés du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, plus de 50 membres d'ONG et un employé d'ambassade. 


Les Houthis ont affirmé avoir arrêté des membres d
'"un réseau d'espionnage américano-israélien
" opérant sous le couvert d'organisations humanitaires, allégations catégoriquement niées par les Nations unies. 

Deux autres membres du personnel de l'ONU en charge des droits humains étaient déjà détenus depuis novembre 2021 et août 2023 respectivement. Ils sont tous détenus au secret. 


Au début du mois d'août, les Houthis ont pris d'assaut le bureau du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), ont forcé le personnel à remettre les clés et ont saisi des documents et des biens.


Les signataires de la déclaration ont renouvelé samedi leur
"appel urgent à la libération immédiate et inconditionnelle"
de tous les employés détenus. 

Les Houthis, soutenus par l'Iran, se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014 et tiennent les zones les plus peuplées du pays, après avoir contraint le gouvernement reconnu par la communauté internationale à fuir à Aden. 

Une coalition dirigée par l'Arabie saoudite est intervenue pour soutenir le gouvernement assiégé l'année suivante, dans une guerre qui a fait des centaines de milliers de morts et déclenché une grave crise humanitaire. 


Les combats ont considérablement diminué depuis la négociation d'une trêve de six mois par les Nations unies en avril 2022.


À lire également :




#Yémen
#Houthis
#ONGs
#ONU
#détention du personnels de l'ONU