Des agences de l'ONU et des ONG ont exprimé leur "grave préoccupation" après les poursuites pénales engagées contre un grand nombre de leurs employés "détenus arbitrairement" par les Houthis au Yémen, et appelé à leur libération immédiate, dans un communiqué publié samedi.
Les Houthis, soutenus par l'Iran, détiennent des dizaines d'employés des Nations unies et de plusieurs organisations humanitaires, depuis juin dernier pour la plupart.
Parmi les signataires de la déclaration figurent le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, et le directeur exécutif d'Oxfam International, Amitabh Behar.
En juin 2024, les Houthis ont arrêté 13 membres du personnel de l'ONU, dont six employés du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, plus de 50 membres d'ONG et un employé d'ambassade.
Deux autres membres du personnel de l'ONU en charge des droits humains étaient déjà détenus depuis novembre 2021 et août 2023 respectivement. Ils sont tous détenus au secret.
Au début du mois d'août, les Houthis ont pris d'assaut le bureau du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), ont forcé le personnel à remettre les clés et ont saisi des documents et des biens.
Une coalition dirigée par l'Arabie saoudite est intervenue pour soutenir le gouvernement assiégé l'année suivante, dans une guerre qui a fait des centaines de milliers de morts et déclenché une grave crise humanitaire.
Les combats ont considérablement diminué depuis la négociation d'une trêve de six mois par les Nations unies en avril 2022.