Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP / Archive
Human Rights Watch et Médecins Sans Frontières dénoncent des actes génocidaires commis par Israël à Gaza.
Human Rights Watch (HRW) et Médecins Sans Frontières (MSF) ont dénoncé jeudi des actes de nature génocidaire commis par Israël à Gaza.
Ces accusations, qualifiées de
par la diplomatie israélienne, alimentent un débat international sur la conduite de la guerre dans l’enclave.
"Les autorités israéliennes ont délibérément créé des conditions de vie visant à causer la destruction d'une partie de la population de Gaza, en privant intentionnellement les civils palestiniens d'un accès adéquat à l'eau, ce qui a probablement causé des milliers de morts",
affirme HRW dans un rapport de plus de 200 pages. L'organisation accuse Israël de
"crimes contre l'humanité, d'extermination"
et d’
Le ministère israélien des Affaires étrangères a rejeté ce rapport, le qualifiant de
"truffé de mensonges éhontés"
, et accusé HRW de diffuser
"une propagande anti-israélienne"
.
Les États-Unis, principal allié d'Israël, ont exprimé leur désaccord avec ces conclusions.
"Pour déterminer qu'il s'agit d'un génocide, le critère juridique est incroyablement élevé",
a déclaré Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d'État américain, tout en reconnaissant
"une crise humanitaire catastrophique à Gaza
".
Christopher Lockyear, secrétaire général de MSF, a également alerté sur la gravité de la situation.
"Ce que nos équipes ont vu sur le terrain correspond à ce qu'un nombre croissant d'experts et d'organisations qualifient de génocide"
, a-t-il déclaré lors de la publication d'un rapport de 30 pages documentant des
"signes de nettoyage ethnique"
et des attaques contre des infrastructures civiles.
Des infrastructures ciblées
Selon MSF, 41 attaques ont visé son personnel et ses installations, incluant des frappes sur des établissements de santé et des tirs sur des convois humanitaires.
Israël a qualifié ce rapport de
et assuré ne pas cibler les équipes médicales ni les civils.
HRW accuse Israël d’avoir intentionnellement limité l’accès à l’eau pour les habitants de Gaza. L’organisation note que des déclarations de responsables israéliens, notamment celles du ministre de la Défense Yoav Gallant ordonnant un
, pourraient indiquer une volonté génocidaire.
Répercussions internationales
Depuis le début de la guerre, Israël a été accusé à plusieurs reprises de génocide par des ONG, des experts de l’ONU et des États comme l'Afrique du Sud. Fin novembre, la Cour pénale Internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, des accusations que Tel Aviv rejette fermement.
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