Le président du Venezuela Nicolas Maduro, élu depuis 2013 mais dont la légitimité de la réélection en 2018 est contestée par plus de 60 pays, devrait samedi officiellement devenir candidat à un troisième mandat lors de la présidentielle du 28 juillet.
Il doit accepter l'investiture officielle de son Parti socialiste unifié (PSUV), dont il est président, réuni lors d'un congrès. Ce qui n'est qu'une formalité.
Mais Maduro ne bénéficie pas de l'aura de Chavez.
Sa popularité affaiblie malgré une omniprésence à la télévision d'Etat, il a su se maintenir au pouvoir avec le soutien de l'armée, de Cuba, de la Russie et de la Chine.
La légitimité de cette élection est une nouvelle fois en question.
"Jusqu'au bout"
Un accord signé à La Barbade en octobre prévoyait la présence d'observateurs internationaux et la possibilité des candidats de l'opposition déclarés inéligibles de pouvoir contester la décision de justice.
Las, la Cour suprême a confirmé en janvier les 15 ans d'inéligibilité infligées à M. Capriles et Mme Machado.
Mais le temps joue en faveur de Maduro.
En fixant au début du mois les élections au 28 juillet, date de naissance de Chavez, le Conseil national électoral (CNE) ne laisse que peu de temps pour les recours. La clôture officielle des inscriptions pour les candidats a été fixée au 25 mars.
Et vendredi, Luis Ratti, un responsable politique vénézuelien, accusé d'être un sous-marin du pouvoir, a demandé à la Cour suprême de mettre son veto à la participation de la principale coalition d'opposition à l'élection.
Mme Machado veut croire en l'élan populaire qui semble l'accompagner dans chacun de ses déplacements à travers le territoire.
Mais empêchée de se présenter, elle pourrait nommer un remplaçant, favorisant les desseins du pouvoir chaviste qui a souvent usé du stratagème de l'inéligibilité pour écarter des rivaux, tant au niveau national que local.