Au moins 27 personnes ont été tuées et 130 blessées dans des affrontements entre l'armée soudanaise et les paramilitaires à El-Fasher dans la région du Darfour, plus d'un an après le début de la guerre au Soudan, a rapporté l'ONU dimanche.
Les affrontements, qui ont commencé vendredi, se sont poursuivis dimanche, avec des avions bombardant l'est et le nord de la ville (ouest) et des échanges de tirs d'artillerie, ont indiqué des habitants.
Selon Médecins sans Frontières (MSF), deux enfants et une troisième personne ont été tués samedi dans une unité de soins intensifs de l'hôpital pédiatrique Babiker Nahar, après une frappe aérienne de l'armée tout près de l'établissement.
Depuis plusieurs semaines, la communauté internationale met en garde contre un carnage imminent dans la capitale de l'État du Darfour-Nord, le seul des cinq États du Darfour à ne pas être aux mains des FSR.
Depuis avril 2023, le Soudan est en proie à une guerre entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires de son ex-adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo.
Les habitants d'El-Fasher, à environ 400 kilomètres à l'est d'El-Geneina, redoutent un scénario similaire.
Leur ville avait jusqu'à présent été relativement épargnée grâce à un accord négocié entre des groupes armés locaux et les FSR. Mais le mois dernier, les deux principaux groupes armés ont renoncé à leur neutralité pour combattre aux côtés de l'armée. En réponse, les paramilitaires ont assiégé la ville.
L'armée comme les FSR ont été accusées de bombardements aveugles sur des zones civiles et d'obstruction au passage de l'aide humanitaire, les paramilitaires étant spécifiquement accusés de nettoyage ethnique et de crimes contre l'humanité.