La tante de Mohamed Awad, 12 ans, qui a été tué avec sa famille immédiate lors d'un bombardement israélien, pleure en tenant son corps à l'hôpital européen de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 janvier 2024.
L'Union juive française pour la paix (UJFP) a dénoncé, ce samedi, le "meurtre du judaïsme" par le gouvernement israélien.
Par voie d'un communiqué, le collectif juif de France a rappelé la poursuite des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, en Palestine, l'UJFP faisant état de 30 000 Palestiniens tués ou portés disparus en trois mois.
"C'est-à-dire en pourcentage autant que le nombre de Français(es) tué(es) en 5 ans pendant la Deuxième Guerre Mondiale"
, lit-on dans le communiqué de l'association, rappelant que 75 % des victimes des bombardements indiscriminés d'Israël sur la bande de Gaza sont des femmes, des enfants et des vieillards.
Notant que
mis en avant par les autorités israéliennes
"'d'éradiquer' le Hamas est grotesque"
, l'UJFP a estimé que l'objectif de Tel Aviv est de mener
"une guerre d'extermination de la population de Gaza".
L'Union Juive Française pour la Paix (UJFP) a ainsi lancé un appel fort contre les atrocités en cours dans l'enclave palestinienne, soulignant le coût humain dévastateur des attaques israéliennes.
"La quasi-totalité des infrastructures a été détruite, y compris les hôpitaux et les écoles. La population, massivement déplacée et bombardée, est sans abri et affamée"
, a rappelé l'association juive, lançant un cri d'alarme qui dénonce l'absence de barrières morales pour le gouvernement israélien, avec des dirigeants se vantant de crimes odieux et des déclarations scandaleuses.
"Les déclarations des dirigeants israéliens sont sans ambiguïté : ce sont des paroles d'assassins qui se vantent de leurs crimes : "les Palestiniens sont des animaux humains", "nous avons renvoyé Gaza à l'âge de pierre"», "larguer une bombe atomique sur Gaza, c'est une option", "si nous encourageons l'émigration, s'il y a 200 000 Arabes à Gaza et non plus 2 millions, le discours d'après sera complètement différent", "j'ai tué beaucoup d'Arabes dans ma vie, je ne vois pas où est le problème" … la liste serait longue",
constate l'UJFP, faisant référence à diverses déclarations faites par les autorités israéliennes au cours des semaines passées.
Notant que
"ces déclarations d'assassins sont suivies d'actes"
, l'association juive évoque
"les images de quartiers pulvérisés, de milliers d'enfants massacrés, de familles entières annihilées, de l'exode sans fin d'une population délibérément affamée, d'hôpitaux détruits"
et ajoute que
"cette destruction de Gaza s'accompagne d'autres tueries à Jénine ou Huwara [Cisjordanie occupée, NDLR] et d'une généralisation de la torture des prisonniers".
L'association note que ces répercussions touchent également la société israélienne, où
"une large partie de l'opinion est sortie de l'humanité",
où
"les médias s'amusent de la souffrance palestinienne"
et où
"le suprémacisme, l'inégalité des droits sont assumés".
L'UJFP ne mâche pas ses mots. L'État d'Israël, se définissant comme un État juif, est accusé par l'UJFP de
"tuer le judaïsme, qu'il soit laïque ou religieux".
Face à cette tragédie, l'association s'adresse aux Juifs du monde entier et rappelle l'existence du droit international et des droits humains, appelant à la conscience collective contre l'immoralité d'être
"complice du génocide en cours à Gaza".
L'appel se termine par les paroles poignantes de Yeshayahou Leibowitz (philosophe et moraliste israélien, considéré comme l'un des intellectuels les plus marquants de la société israélienne) et de Marek Edelman (l'un des instigateurs et dirigeants du soulèvement du Ghetto de Varsovie en 1943), qui réaffirment l'importance de la solidarité humaine et de la condamnation morale face à l'horreur.
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