Un proche conseiller de Biden vante à Netanyahu le "potentiel" d'un accord Israël-Arabie Saoudite

La rédaction
13:2520/05/2024, Monday
AFP
Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan.
Crédit Photo : WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan a évoqué, lors d'un entretien avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, le "potentiel" d'un accord de normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite, a déclaré dimanche la Maison Blanche.

Jake Sullivan a également appelé M. Netanyahu à accompagner les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, qui visent à
"éradiquer"
le mouvement de résistance palestinien Hamas, d'une
"stratégie politique"
pour l'avenir de l'enclave palestinienne, a indiqué la Maison Blanche dans un compte-rendu de l'entretien.

M. Sullivan s'est entretenu samedi avec le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, le prince héritier Mohamed ben Salmane, dans la ville saoudienne de Dhahran (est), avant de se rendre directement en Israël pour s'y rencontrer M. Netanyahu et d'autres hauts responsables.

La Maison Blanche a déclaré:


M. Sullivan a informé le Premier ministre Netanyahu et son équipe sur ces rencontres et le potentiel qui s'offre désormais à Israël, ainsi qu'au peuple palestinien.

Mohamed ben Salmane et Jake Sullivan ont discuté d'une version
"quasi finale"
d'un accord devant renforcer les liens en matière de sécurité entre leurs deux pays, a rapporté dimanche l'agence de presse officielle saoudienne SPA.

Les deux parties ont également évoqué le
"travail mené par les deux parties sur la question palestinienne, pour trouver une voie crédible vers une solution à deux États répondant aux aspirations du peuple palestinien et à ses droits légitimes"
, ainsi que les efforts visant à mettre fin à la guerre dévastatrice menée par Israël et à faciliter l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, selon la même source.

L'administration américaine cherche à conclure un accord qui verrait la monarchie pétrolière reconnaître pour la première fois Israël en échange notamment d'un pacte de défense avec Washington et d'une assistance américaine pour un programme nucléaire civil, doté d'une capacité d'enrichissement de l'uranium.

En Israël, M. Sullivan a également
"réitéré la position de longue date du président sur Rafah",
ville du sud de la bande de Gaza qu'Israël menace d'une opération d'une grande ampleur, a déclaré la Maison-Blanche. 

L'administration Biden a appelé Israël à éviter une opération
"majeure"
et a récemment interrompu une livraison de bombes à Israël, craignant qu'elles ne soient utilisées à Rafah. 

Depuis l'ordre d'évacuation de l'armée israélienne le 6 mai, à la veille de l'entrée de ses chars dans l'est de cette ville,
"environ la moitié de la population de Gaza"
de 2,4 millions d'habitants a été
"forcée de fuir"
à nouveau, a affirmé dimanche le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

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