Ukraine: La plus grande centrale hydroélectrique hors service suite à une attaque russe

17:5823/03/2024, Cumartesi
AFP
Flammes s'élevant au-dessus du barrage de la centrale hydroélectrique de Dnipro après une attaque à la roquette à Zaporizhzhia, le 22 mars 2024.
Crédit Photo : Handout / Canal Telegram de Denis Shmyhal / AFP
Flammes s'élevant au-dessus du barrage de la centrale hydroélectrique de Dnipro après une attaque à la roquette à Zaporizhzhia, le 22 mars 2024.

La centrale hydroélectrique du Dniepr, la plus grande de son genre en Ukraine, a été hors service vendredi dernier à la suite d'un tir de missile russe. Ihor Syrota, directeur de l'entreprise publique ukrainienne Ukrhydroenergo, responsable de plusieurs grandes installations le long des fleuves Dniepr et Dniester, a informé les médias locaux que la centrale du Dniepr avait subi des dommages graves.

La centrale, également connue sous le nom de barrage de Dnipro et située à Zaporijjia, est constituée de deux unités, toutes deux désormais hors service, selon Syrota.


"Nous ne pouvons même pas accéder à toutes les zones endommagées pour procéder à des contrôles. Il est difficile aujourd'hui de savoir combien de temps il faudra pour la remettre en état de marche"
, a-t-il ajouté.

Cette mise hors service risque de provoquer des pénuries d'énergie dans de nombreuses régions ukrainiennes. Le ministre ukrainien de l'énergie, German Galushchenko, a déclaré que la Russie avait lancé sa plus grande attaque contre le système énergétique du pays depuis le début de l'année. Des installations de production d'électricité, ainsi que des lignes électriques et des systèmes de distribution d'énergie, ont été touchés dans plusieurs régions, a-t-il indiqué.


"Le but n'est pas seulement de causer des dommages, mais aussi, comme l'année dernière, de perturber de manière significative le système énergétique du pays... Certaines régions subissent des coupures de courant"
, a-t-il souligné.

Une des lignes électriques alimentant la centrale nucléaire de Zaporijjia a été coupée lors du bombardement, a affirmé Galushchenko. Cependant, la direction de la centrale a confirmé que la sécurité de l'installation nucléaire n'était pas compromise.


Dès vendredi matin, des explosions ont été signalées dans toute l'Ukraine, entraînant le déclenchement de l'alerte aux raids aériens dans toutes les régions.
Le ministère russe de la Défense a confirmé avoir mené une attaque aérienne d'envergure contre les installations énergétiques ukrainiennes, expliquant qu'il s'agissait de représailles à des attaques contre les régions frontalières de la Russie.

Selon le ministère, l'objectif de l'attaque était de neutraliser les entreprises produisant et réparant des équipements militaires et des munitions, ainsi que de détruire les stocks d'armes fournies par les pays de l'OTAN. "En réponse au bombardement du territoire russe, les forces armées de la Fédération de Russie ont mené, du 16 au 22 mars, 49 frappes de représailles à l'aide de missiles, y compris des missiles hypersoniques Kinjal (Dague), et de drones. Leurs cibles comprenaient des centres de commandement, des aérodromes, des installations de production et des entrepôts", précise le communiqué.


Ces événements surviennent dans un contexte de tensions croissantes entre l'Ukraine et la Russie depuis l'intervention militaire russe dans le pays en février 2022. La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones dans les régions séparatistes du Donbass, tandis que l'Ukraine considère cette action comme une violation de sa souveraineté.


La communauté internationale, notamment l'Union européenne et les États-Unis, a condamné l'intervention russe et a imposé des sanctions économiques et financières à Moscou. Malgré les appels à la désescalade, les tensions persistent entre les deux pays, avec des attaques et des contre-attaques de part et d'autre de la frontière.

Pour mettre fin à son opération en Ukraine, la Russie exige que l'Ukraine renonce à ses projets d'adhésion à des entités et alliances militaires, notamment l'OTAN, et adopte un statut de neutralité totale, une condition rejetée par Kiev comme une ingérence dans sa souveraineté.


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