ÉDITION:

Tunisie: une décision de justice interdit aux médias de traiter de l’affaire du "complot contre la sûreté de l’État"

17:0517/06/2023, Cumartesi
MAJ: 19/06/2023, Pazartesi
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Le Président de la République tunisienne, Kaïs Saïed. Crédit Photo: FETHI BELAID / AFP
Le Président de la République tunisienne, Kaïs Saïed. Crédit Photo: FETHI BELAID / AFP

Un juge d’instruction a émis, vendredi, une décision de justice interdisant aux médias audiovisuels en Tunisie de traiter de l’affaire dite du "complot contre la sûreté de l’État".

C’est ce qui ressort des déclarations de la porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Hanen Gaddes, accordées à l'agence de presse publique tunisienne TAP (Tunis Afrique Presse).


"Le premier juge d'instruction près de la 36e chambre du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a émis une décision interdisant le traitement médiatique des deux affaires relatives au complot contre la sûreté de l’État, dont il a la charge",
a déclaré Hanen Gaddes.

Selon la porte-parole du parquet antiterroriste,
"cette décision émise à l’adresse des médias audiovisuels, vise à préserver le bon déroulement des investigations, la secret de l’instruction, ainsi que la protection des données personnelles des prévenus faisant l’objet d’une information judiciaire".

Mardi, Amnesty International avait exhorté le président tunisien Kaïs Saïed à libérer huit
"prisonniers politiques"
incarcérés depuis quatre 4 mois.

L’ONG internationale a déclaré par voie de communiqué que
"les figures de l’opposition Chaima Issa, Jaouhar Ben Mbarek, Khayam Turki, Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj, Lazhar Akremi, et Abdelhamid Jelassi, sont détenus depuis février 2023, pour des accusations infondées de complot".

Le 14 février dernier, Saïed, a accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix.

À maintes reprises Saïed a insisté sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais l'opposition l'accuse d'instrumentaliser la justice pour traquer ceux qui rejettent les mesures d'exception qu’il avait déclarées dès le 25 juillet 2021.​​​​​​​​​​​​​​


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