Tunisie: le chef du FSN maintenu en liberté après sa comparution devant un juge d’instruction

19:4516/06/2023, Cuma
MAJ: 17/06/2023, Cumartesi
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Le chef du parti d'opposition tunisienne Front du Salut national (FSN), Ahmed Nejib Chebbi. Crédit Photo: FETHI BELAID / AFP
Le chef du parti d'opposition tunisienne Front du Salut national (FSN), Ahmed Nejib Chebbi. Crédit Photo: FETHI BELAID / AFP

La justice tunisienne a décidé de maintenir en état de liberté le chef du "Front de salut national" (FSN), Ahmed Néjib Chebbi, après sa comparution devant le juge d'instruction dans le cadre de l'affaire dite de "complot contre la sûreté de l’Etat".

C’est ce qui ressort d’une déclaration de Sami Triki, membre du comité de défense des prisonniers politiques en Tunisie, publiée sur ses réseaux sociaux. Il déclare:


Ahmed Néjib Chebbi a été maintenu en état de liberté.

Début mai, une information judiciaire a été ouverte contre quatre avocats, Bochra Belhaj Hmida, Ayachi Hammami, Ahmed Néjib Chebbi et Noureddine Bhiri dans le cadre de l'affaire dite du
"complot contre la sûreté de l'État"
.

Plus tôt ce vendredi, le leader du FSN a comparu pour la première fois devant le juge d'instruction près le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme dans la capitale Tunis.


"Aujourd'hui, je comparais devant le juge d'instruction en tant que militant de la démocratie depuis des décennies. On me connaît pour mon intégrité et mon patriotisme"
, a déclaré Chebbi la presse.

Et le leader du FSN d’ajouter:
"Ce que nous endurons aujourd'hui traduit la déliquescence de l’État. Ce dossier ne contient aucune preuve. On m’accuse d’avoir mené des concertations et des discussions avec des politiques tunisiens intègres, patriotes et pacifiques sur la situation en Tunisie".

"Le crime qu’on nous reproche, à ma personne et aux autres personnes incarcérées, est l'exercice de nos droits politiques dans le cadre de la loi"
, a-t-il ajouté.

Jusqu’à 14 h 00 (GMT), les autorités tunisiennes n'ont émis aucun commentaire à ce sujet.


Mardi, Amnesty International (Ong) avait exhorté le président tunisien Kaïs Saïed à libérer huit
"prisonniers politiques"
incarcérés depuis quatre mois.

L’Ong internationale a déclaré par voie de communiqué que
"les figures de l’opposition Chaima Issa, Jaouhar Ben Mbarek, Khayam Turki, Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj, Lazhar Akremi, Abdelhamid Jelassi, sont détenus depuis février 2023 pour des accusations infondées de complot"
.

Le 14 février dernier, Saïed, a accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix.


À maintes reprises Saïed a insisté sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais l'opposition l'accuse d'instrumentaliser la justice pour traquer ceux qui rejettent les mesures d'exception qu’il avait déclarées dès le 25 juillet 2021.​​​​​​​​​​​​​​


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