Tunisie: report d'une importante conférence internationale sur les FFI

13:007/03/2023, Salı
MAJ: 7/03/2023, Salı
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Crédit Photo: Freepik
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La Conférence du Réseau panafricain sur la lutte contre les flux financiers illicites (IFF) en Afrique, relevant de l'Union africaine, et dont les travaux étaient prévus à Tunis du 15 au 17 mars courant, a été "reportée jusqu'à nouvel ordre", a-t-on appris de source officielle.

Le site officiel de ladite conférence ne donne aucune précision sur les raisons de ce report et n'annonce aucune nouvelle date.


Toutefois, cette annulation intervient dans la foulée de grandes polémiques au sujet de migrants subsahariens arrivés illégalement en Tunisie, et ce, depuis le 21 février lorsque le président tunisien Kais Saïed avait annoncé l'existence d'un présumé
"complot visant à changer la composition démographique de la Tunisie"
.

L'Union africaine, par le biais du président de sa Commission Moussa Faki Mahamat, a condamné fermement
"les déclarations choquantes faites par les autorités Tunisiennes contre des compatriotes Africains"
, avant que celles-ci ne se ressaisissent, expliquant que les propos de Saïed ne concernaient que les Subsaharien en situation irrégulière et annonçant des mesures d'assouplissement en faveur des ressortissants étrangers en situation régulière.

Dans cette affaire, la Tunisie s'est également attirée les critiques de la société civile locale et de certains partenaires étrangers importants, à l'image de la Banque mondiale qui a décidé de suspendre
"jusqu'à nouvel ordre, les discussions sur le cadre de partenariat avec la Tunisie",
qui visait à obtenir des prêts et des financements d'un montant de 520 millions de dollars.

La Tunisie qui souffre d'une crise économique et sociale aiguë, traverse une période tendue depuis fin janvier, lorsque les autorités judiciaires ont entamé des arrestations de politiciens, d'activistes et d'hommes d'affaires, suscitant la grogne des partis politiques et de l'Union générale tunisienne du Travail.


En réaction à ces arrestations, des manifestations massives ont eu lieu les 4 et 5 mars courant, pour dénoncer
"des procès politiques"
,
"un échec de la gestion de la crise"
, une politique jugée
"autocratique"
et, évidemment, une
"campagne"
contre les Subsahariens.

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