Le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya.
Le Japon et l'Union européenne s'apprêtent à annoncer vendredi un nouveau partenariat en matière de sécurité, prévoyant, selon des médias nippons, davantage d'exercices militaires conjoints et une coopération dans l'industrie de défense.
Ce partenariat intervient
"à l'heure où le Japon et l'UE sont confrontés à un environnement de sécurité de plus en plus difficile"
, a déclaré cette semaine le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya, qui rencontrera vendredi à Tokyo le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
L'archipel nippon s'alarme en particulier du renforcement des capacités de défense de la Chine, qui intensifie sa présence militaire autour de territoires contestés dans la région et n'exclut pas de s'emparer de l'île de Taïwan par la force. Dans la foulée de sa visite au Japon, M. Borrell se rendra en Corée du Sud, peu après le lancement par Pyongyang d'un missile intercontinental à combustible solide, à quelques jours de l'élection présidentielle américaine.
"Ma visite à deux de nos partenaires les plus proches dans la région indo-pacifique est une étape-clé des efforts déployés ces cinq dernières années pour renforcer l'engagement actif de l'UE"
, a affirmé M. Borrell dans un communiqué.
Le partenariat Japon-UE, qui doit être annoncé vendredi,
"vise à développer, approfondir et renforcer la coopération et le dialogue dans tous les domaines de sécurité et de défense"
--notamment sécurité maritime, spatial, cybersécurité et menaces hybrides, y compris la désinformation et l'ingérence étrangère, avait détaillé M. Iwaya mardi.
La sécurité en Asie-Pacifique est
"indissociable de celle de l'Europe et de l'Atlantique"
, avait-il ajouté. Tokyo augmente depuis plusieurs années ses dépenses militaires avec l'objectif qu'elles atteignent 2% du PIB d'ici 2027 le ratio exigé des membres de l'Otan sous la pression de Washington, même si le Japon n'appartient pas à l'Alliance atlantique.
En poste depuis un mois, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, a estimé début octobre que
"l'Ukraine d'aujourd'hui pourrait être l'Asie de l'Est de demain"
si la Chine s'attaque à Taïwan. M. Ishiba a appelé à la création d'une
"Otan asiatique"
dotée d'un principe de sécurité collective -notamment face à la Chine-, une idée qui suscite cependant de fortes résistances dans la région.
Le Japon reste très dépendant des États-Unis pour sa sécurité: lors d'une visite du prédécesseur de M. Ishiba à Washington en avril, les deux pays avaient annoncé leur intention de renforcer leur partenariat en matière de défense. L'archipel, qui dépend par ailleurs depuis des décennies des États-Unis pour son matériel militaire, développe également un nouvel avion de combat avec l'Italie (membre de l'UE) et le Royaume-Uni.
À lire également:
À lire également:
#UE
#Japon
#CoréeSud
#diplomatie
#défense
#Takeshi Iwaya
#Josep Borrell
#Shigeru Ishiba
#Union européenne
#partenariat de sécurité
#exercices militaires
#coopération défense
#Asie-Pacifique
#Chine
#Taïwan
#Otan asiatique
#États-Unis
#avion de combat