Crédit Photo : Lillian SUWANRUMPHA / AFP
L'ancien Premier ministre thaïlandais, Thaksin Shinawatra.
L'ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra s'est présenté lundi, sur une chaise roulante, devant un procureur de Bangkok dans le cadre d'une enquête le visant pour lèse-majesté, au lendemain de sa remise en liberté conditionnelle.
"Il est venu ici sur une chaise roulante, et on ne pouvait à peine entendre sa voix quand il parlait",
a déclaré à la presse Preecha Sudsangaun, un responsable du bureau du procureur général.
L'ancien dirigeant reste sous le coup d'un procès pour des propos jugés diffamatoires envers le roi et sa famille, tenus en 2015 depuis la Corée du Sud.
"Le procureur a autorisé l'approfondissement de l'enquête avant de décider s'il faut le poursuivre ou non"
, a précisé Prayuth Pecharakun, le porte-parole du bureau du procureur général.
Une prochaine communication sur la suite de la procédure est prévue en avril, a-t-il précisé.
M. Shinawatra a versé une caution de 500.000 bahts (12.900 euros) dans cette affaire.
Il avait été remis en liberté conditionnelle dimanche, après six mois de détention, en grande partie passés dans un hôpital de la police en raison de problèmes de santé.
Les termes de sa libération demeurent flous, mais il pourrait avoir à limiter ses déplacements autour de son domicile de Bangkok pendant quelque temps.
Initialement condamné à huit ans de prison pour des affaires de corruption et d'abus de pouvoir, l'ancien Premier ministre a bénéficié en septembre d'une grâce royale qui a réduit sa peine à un an.
Bête noire de la monarchie durant ses années au pouvoir (2001-2006), Thaksin Shinawatra est suspecté d'avoir passé un pacte avec ses anciens adversaires afin de pouvoir rentrer en Thaïlande en août dernier, après quinze années d'exil volontaire.
Personnalité ultra-populaire au début des années 2000, il a contribué à couper en deux la Thaïlande entre ses sympathisants issus du monde rural,
, et ceux favorables à l'ordre monarchique,
La loi sur la lèse-majesté en Thaïlande, considérée comme l'une des plus sévères au monde de ce type, expose les accusés à des peines allant de trois à quinze ans d'emprisonnement. Elle peut s'appliquer pour des actions commises à l'extérieur du royaume.
Ce texte a été détourné pour étouffer toute voix contestataire à des fins politiques, ont dénoncé ces dernières années des groupes de défense des droits humains.
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