Taipei exhorte Pékin à relâcher un navire de pêche taïwanais

09:563/07/2024, Çarşamba
AFP
Un membre de l'armée taïwanaise (de face) participe à des exercices de routine dans le port de Liaoluo à Kinmen, le 24 mai 2024.
Crédit Photo : I-Hwa CHENG / AFP
Un membre de l'armée taïwanaise (de face) participe à des exercices de routine dans le port de Liaoluo à Kinmen, le 24 mai 2024.

Taïwan a exhorté la Chine à relâcher un bateau de pêche qui, selon ses garde-côtes, a été saisi mardi par leurs homologues chinois dans les eaux proches de l'île de Kinmen administrée par Taipei.

Les garde-côtes taïwanais ont affirmé dans un communiqué mardi soir avoir reçu le même jour à 20H14 (12H14 GMT) un signalement émis par le propriétaire d'un bateau de pêche taïwanais après avoir été interpellé par deux navires des garde-côtes chinois à environ 44 kilomètres du port de Liaoluo sur l'île de Kinmen.


Ils ont dans la foulée envoyé deux patrouilleurs
"pour tenter de secourir"
le navire de pêche, ainsi qu'un troisième pour lui prêter assistance, mais l'un d'entre eux a été
"bloqué par"
les navires des garde-côtes chinois. Par haut-parleur, les garde-côtes taïwanais ont demandé la
"libération immédiate (du) navire de pêche"
à leurs homologues chinois qui leur ont répondu
"de ne pas interférer"
, selon la même source.

"Afin d'éviter une escalade du conflit, nous avons décidé d'arrêter la poursuite"
du navire, ont expliqué les garde-côtes taïwanais dans leur communiqué, précisant que le bateau se trouvait désormais dans le port chinois de Weitou.

Ces derniers n'ont pas indiqué le nombre de personnes étant à bord du navire, mais des médias locaux ont rapporté que deux Taïwanais et trois Indonésiens s'y trouvaient.


La Chine revendique Taïwan comme une partie de son territoire et a dit ne pas écarter l'usage de la force pour ramener l'île sous son contrôle. Elle a renforcé sa pression militaire sur l'île ces dernières années en envoyant presque quotidiennement avions de guerre, drones et navires.

Pékin a ainsi envoyé des garde-côtes patrouiller autour de l'île de Kinmen, la plus proche de la Chine continentale, distante de moins de cinq kilomètres, mais administrée par Taipei.


Cette petite île a été le théâtre d'une série d'accrochages entre navires chinois et taïwanais depuis la victoire en janvier à l'élection présidentielle de Lai Ching-te, qualifié par Pékin de
"dangereux séparatiste"
conduisant Taïwan sur le chemin
"de la guerre et du déclin"
. Un hors-bord chinois transportant quatre personnes s'est notamment retourné près de l'île le 14 février, alors que les garde-côtes taïwanais le poursuivaient. Deux personnes ont perdu la vie.

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