Le Service national de renseignement (NIS) et la police en Corée du Sud ont perquisitionné mercredi les locaux de la principale confédération syndicale du pays.
Officiellement, Séoul est toujours en guerre avec le Nord et sa loi sur la sécurité nationale dispose que même la possession de produits et publications nord-coréens comme le journal d'Etat, le Rodong Sinmun, peut représenter un crime.
L'espionnage ou le fait de travailler secrètement pour le régime nord-coréen est réprimé par des peines pouvant aller jusqu'à la prison à vie.
Selon les enquêteurs, quatre responsables de la KCTU ont rencontré des agents de Pyongyang au Cambodge et au Vietnam, respectivement en 2017 et 2019, a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.
Cette organisation qui rassemble plusieurs syndicats est notamment liée à l'importante grève des routiers dans les secteurs des carburants et de l'acier entre novembre et décembre.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol avait fini par ordonner aux chauffeurs de retourner au travail, les menaçant d'amendes voire de peines de prison.
Accusées de participer à des activités pro-Pyongyang ou d'espionner pour la Corée du Nord, des milliers de personnes --dont des militants syndicaux-- ont déjà été emprisonnées par les gouvernements militaires au pouvoir pendant des décennies en Corée du Sud.
Très controversée, la loi de sécurité nationale adoptée en 1948 est considérée par les Nations unies comme un sérieux obstacle à la liberté d'expression en Corée du Sud.
L'an dernier, deux Sud-Coréens, dont un capitaine de l'armée en service, ont été arrêtés, accusés d'avoir volé des secrets militaires pour le compte d'un agent nord-coréen présumé, après avoir été payés en cryptomonnaie.