Le porte-parole de l'Igad, Nuur Mohamud Sheekh. Crédit photo: Tony KARUMBA / AFP
L'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), regroupement des États de l'Afrique de l'Est a convoqué, dimanche, une réunion d'urgence pour discuter des efforts visant à mettre fin aux combats entre l'armée et les Forces de soutien rapide (RSF) au Soudan.
Nuur Mohamud Sheekh, porte-parole de l'Igad, a confié que les dirigeants des États membres se réuniraient ce dimanche pour discuter de l'évolution de la situation au Soudan.
Après l'éruption des combats au Soudan samedi, les dirigeants des pays de la sous-région, tels que l'Éthiopie, le Kenya et la Somalie, ont appelé à la cessation des hostilités.
Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exhorté les parties à cesser d'urgence la destruction du pays et invité la communauté internationale à faire un effort conjoint pour faire cesser les combats.
Le samedi 15 avril, des affrontements ont éclaté en matinée entre les Forces de soutien rapide (RSF) et les Forces armées soudanaises (SAF) dans de nombreux quartiers de la capitale Khartoum et d'autres zones en dehors de la capitale.
Ces combats ont continué de faire rage ce dimanche 16 avril, pour la deuxième journée consécutive à Khartoum, selon la presse locale qui, citant des médecins prodémocratie, a rapporté que 56 civils ont été tués tandis que des
de militaires et paramilitaires sont morts.
Toujours selon la presse, la tension était latente depuis des semaines sur fond de rivalité entre les deux généraux à l’origine du putsch d’octobre 2021, le général Mohammed Hamdan Daglo, dit "Hemetti", et Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, chef de l’armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d’Etat.