Porté au pouvoir par des partis pro-iraniens, le gouvernement de Bagdad poursuit un délicat exercice d'équilibriste pour éloigner l'Irak d'une situation régionale explosive, avec la guerre menée par Israël depuis plus d'un an à Gaza contre le Hamas palestinien, et désormais au Liban contre le Hezbollah.
Ces militaires ont été la cible en Irak de dizaines de tirs de roquettes et frappes de drones menés par des groupes armés irakiens pro-iraniens, qui revendiquent également des attaques contre Israël.
Pour désamorcer la situation, Bagdad a négocié avec Washington le départ de la coalition anti-terroriste.
Un plan de transition prévoit un retrait graduel du personnel de la coalition d'Irak. La première phase, jusqu'en septembre 2025, prévoit le départ de ces soldats de l'Irak fédéral --puis d'ici septembre 2026 du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak.
Sous la première présidence Trump, sur ordre du président américain, un drone avait tué en 2020 sur la route de l'aéroport international de Bagdad le général iranien Qassem Soleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient et chef de la Force Qods chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran. Abou Mehdi al-Mouhandis, ancien numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition d'ex-paramilitaires pro-iraniens intégrés aux forces régulières irakiennes, avait également été tué dans cette attaque.
Les rapports entre Bagdad et Washington s'étaient alors considérablement détériorés. Dans le cadre de leur enquête sur l'assassinat de Mouhandis, la justice irakienne avait émis un mandat d'arrêt national contre M. Trump en janvier 2021.