Le gouvernement du Soudan du Sud étudie "la faisabilité" des élections prévues en décembre, a annoncé la présidence après des entretiens entre le chef de l'État Salva Kiir et des dirigeants des partis politiques.
La tenue des premières élections de l'histoire du plus jeune pays du monde, qui a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, est de plus en plus incertaine.
Mais le pays, parmi les plus pauvres au monde, reste miné par les luttes de pouvoir, la corruption et les conflits ethniques locaux, et les progrès dans des domaines-clés de l'accord (rédaction d'une constitution, création d'une armée unifiée...) restent minces.
Aucun consensus n'existe sur la tenue de ces élections, ni sur leur nature (présidentielle, législatives, élections des gouverneurs...).
Riek Machar a annoncé en mars qu'il boycotterait tout scrutin tant que les dispositions-clés de l'accord de paix ne seront pas en vigueur.
Le président Salva Kiir a, lui, assuré de sa volonté de tenir des élections en décembre, mais aucun progrès notable n'a été fait pour leur organisation. Un Conseil des partis politiques et une commission électorale ont été créés, sans action concrète depuis, et l'inscription sur les listes électorales annoncée pour débuter en juin est au point mort.
Le gouvernement fait également face à un cruel manque de moyens. Il a perdu sa principale source de revenus après qu'un oléoduc lui permettant d'exporter son pétrole a été endommagé par les combats au Soudan voisin.