Les élections parlementaires de l'État semi-autonome du Puntland se dérouleront au scrutin indirect, et non sur le principe d'"une personne, une voix" comme dans le reste de la Somalie, a annoncé mercredi soir le dirigeant de l'État, en le regrettant.
Région aride du nord-est de la Somalie riche en pétrole et ancien épicentre de la piraterie somalienne, le Puntland a déclaré son autonomie en 1998 et entretient des relations tendues avec le gouvernement central de Mogadiscio.
Le pays a amorcé en mai une refonte de son système politique avec un accord signé entre le gouvernement et les États fédérés prévoyant l'instauration du suffrage universel direct à partir de 2024 et le passage à un régime présidentiel.
Mais le président de l'État du Puntland, Saïd Abdullahi Deni, a déclaré mercredi soir que les membres du parlement seront finalement désignés le 8 janvier par des clans qui se partagent 66 sièges. Les parlementaires éliront ensuite le président de l'État. Sans donner plus de détails Saïd Abdullahi Deni a assuré:
Je suis attristé de prendre cette décision bouleversante pour l'avenir du Puntland.
Ce système est source de luttes de pouvoir et d'instabilité qui, selon de nombreux observateurs, profitent à l'insurrection des islamistes radicaux shebab qui ensanglante le pays depuis 2007.