M. Faye, élu sur la promesse d'une rupture avec l'ancien système, ne s'est pas prononcé sur la date de fermeture éventuelle des bases françaises.
La France dispose de plusieurs emprises militaires à Dakar. Elle a commencé à réduire sa présence en 2023 et ne devrait conserver qu'une centaine de militaires au Sénégal, contre 350 actuellement.
M. Faye a aussi reconnu dans un entretien en langue wolof accordé à des médias sénégalais que la Cedeao était en difficulté après le départ de trois de ses membres et a dit envisager avec humilité et sans illusion sa tâche de médiateur pour les convaincre de revenir.
Il s'est engagé à essayer de faire revenir les trois pays défectionnaires de l'Alliance des Etats du Sahel (AES), le Mali voisin, le Burkina Faso et le Niger, autour de la table de négociation.
Le président a par ailleurs évoqué plusieurs autres sujets sur la situation dans son pays.
M. Faye a réaffirmé sa volonté de renégocier les contrats mal négociés selon lui par l'ancien régime.
Il a dit son intention de saisir la justice si les audits lancés dans tous les secteurs sur la gestion de l'argent public sous l'ancienne présidence révélait des malversations.
Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, a été élu au premier tour de la présidentielle de mars dix jours après être sorti de prison avec son ancien mentor Ousmane Sonko, qu'il a nommé Premier ministre.
Les nouvelles autorités ont depuis baissé les prix des produits de première nécessité et ouvert un vaste chantier de réforme de la justice.
M. Faye s'est également rendu dans plusieurs pays de la région et en France. Il a participé la semaine passée à son premier sommet de la Cedeao.