Le chef de la diplomatie européenne propose de suspendre le dialogue politique UE-Israël

La rédaction
14:0714/11/2024, Perşembe
AFP
Le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
Crédit Photo : JOHN THYS / AFP
Le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a proposé aux 27 de suspendre le "dialogue politique" instauré entre l'Union européenne et Israël, a appris jeudi la presse française de sources diplomatiques.

M. Borrell, qui doit quitter ses fonctions le mois prochain, a fait cette proposition avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE lundi à Bruxelles.


Ce dialogue politique est prévu dans le cadre de l'accord d'association entre Israël et l'Union européenne, entré en vigueur en juin 2000.


Cette proposition de M. Borrell a très peu de chances d'aboutir. Elle a été transmise mercredi aux ambassadeurs des 27, réunis à Bruxelles, et plusieurs pays ont aussitôt manifesté leur opposition, dont l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark ou encore la Hongrie et la République tchèque, selon un diplomate européen.

Les décisions en matière de politique étrangère requièrent l'unanimité des 27.


Ils s'étaient mis d'accord en mai pour demander une réunion du conseil d'association entre Israël et l'UE, pour examiner notamment la situation des droits humains à Gaza, mais cette réunion n'a toujours pas eu lieu, faute d'accord sur l'agenda.

Les relations avec Israël divisent profondément les 27. Certains mettent en avant
"le droit d'Israël à se défendre",
son agression sur la bande de Gaza, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat, tandis que d'autres insistent sur la nécessité de mettre fin au
"génocide"
et sur les droits des Palestiniens à un Etat. 

Depuis une attaque transfrontalière du Hamas en octobre 2023, plus de 43.500 personnes ont été tuées par l'armée d'occupation israélienne, principalement des enfants et des femmes, et plus de 100.000 autres ont été blessées, selon les autorités sanitaires palestiniennes.


L'Irlande et l'Espagne ont ainsi décidé en mai de reconnaître un Etat de Palestine, tandis que d'autres pays européens jugent que le moment n'est pas opportun.


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