Une fusée Long March-2C, transportant le satellite Einstein Probe, décolle du centre de lancement de satellites de Xichang à Xichang, dans la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, le 9 janvier 2024.
Pékin a accusé mercredi les autorités taïwanaises d'avoir volontairement "semé la panique" sur l'île la veille, en envoyant une inquiétante alerte sur tous les téléphones portables de Taïwan suite au lancement d'un satellite chinois.
En milieu d'après-midi mardi, ce message, accompagné d'une vibration, est apparu automatiquement sur les écrans des téléphones mobiles des Taïwanais, appelant la population à
.
"La Chine a lancé un satellite qui a survolé l'espace aérien du sud"
, précisait l'alerte. Elle a semé la confusion car la traduction officielle en anglais évoquait un
.
Un satellite chinois nommé Einstein Probe (EP), dédié à l'observation de l'espace, avait été lancé quelques secondes plus tôt, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle.
Interrogée mercredi sur cette alerte émise par les autorités taïwanaises, Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, les a accusées d'avoir volontairement voulu susciter l'inquiétude sur l'île.
"Je pense que tout le monde sait pourquoi les autorités du Parti démocrate progressiste (DPP, parti pro-indépendance au pouvoir à Taïwan) tentent d'induire la population en erreur et de semer la panique"
, a-t-elle déclaré.
Elle fait référence à l'élection présidentielle qui sera organisée samedi à Taïwan. Le DPP, actuellement au pouvoir et dont le candidat Lai Ching-te est en tête des sondages, a mené sa campagne en insistant sur la menace que représente Pékin.
La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle dit privilégier une réunification
avec l'île, où les quelque 23 millions d'habitants sont gouvernés par un système démocratique.
Mais elle n'a jamais renoncé à employer la force militaire et a accentué sa pression économique, diplomatique et militaire depuis l'élection en 2016 de l'actuelle présidente Tsai Ing-wen, également membre du DPP.
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