Sahel: les ressortissants de la Cédéao exemptés de visa dans l'espace AES

14:2815/12/2024, Pazar
MAJ: 15/12/2024, Pazar
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Les délégués et les visiteurs regardent la villa présidentielle nigériane, lors de la 65e session ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Abuja, le 7 juillet 2024.
Crédit Photo : Kola Sulaimon / AFP
Les délégués et les visiteurs regardent la villa présidentielle nigériane, lors de la 65e session ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Abuja, le 7 juillet 2024.

Les citoyens de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) n'ont pas besoin de visas pour les entrées et sorties dans l'espace de la Confédération des États du Sahel (AES), a déclaré, vendredi, le général d'armée, Assimi Goïta, président de la transition du Mali et président en exercice de la Confédération de l'AES.

C'est ce qui ressort d'une déclaration du Collège des chefs d'État de la Confédération des États du Sahel (AES) sur la libre circulation, le droit de résidence et d'établissement des ressortissants de la Cédéao dans l'espace.


"La Confédération des États du Sahel (AES) est un espace sans visa pour tout ressortissant des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao)",
lit-on dans la déclaration consultée par Anadolu.

La même source indique que
"les ressortissants de la Cédéao ont le droit d'entrer, de circuler, de résider, de s'établir et de sortir, sur le territoire des États membres de la Confédération des États du Sahel dans le respect des textes nationaux en vigueur".

Toutefois,
"les États membres de la Confédération se réservent le droit, conformément à leurs lois et règlements, de refuser l'entrée sur leurs territoires à tout ressortissant de la Cédéao entrant dans la catégorie des immigrants inadmissibles",
précise la déclaration du collège des chefs d'État de l'AES.

Outre cette décision, la déclaration souligne que
"les véhicules particuliers immatriculés sur le territoire d'un État membre de la Cédéao pourront entrer sur le territoire d'un État membre de la Confédération conformément aux textes en vigueur".

"Les véhicules à usage commercial immatriculés sur le territoire d'un État membre de la Cédéao et transportant des passagers pourront entrer sur le territoire d'un État membre de la Confédération AES, conformément aux textes en vigueur",
conclut-elle.

Cette décision des autorités de l'AES intervient à la veille du sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) prévu ce dimanche à Abuja, au Nigéria, sur la situation des pays en transition en Afrique de l'ouest.


Vendredi, les ministres des Affaires étrangères de la Confédération de l'alliance des États du Sahel (AES) regroupant le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont réaffirmé, à Niamey au Niger, la décision irréversible des États de la Confédération du retrait de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cédéao), lit-on dans un communiqué consulté par Anadolu.


Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération de l'alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis, vendredi, à Niamey pour débattre de la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace de l'Alliance sous la présidence d'Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali.


Cette déclaration intervient quelques jours après le souhait du président du Sénégal de maintenir ces pays au sein de la Cédéao pour éviter, dit-il, une désintégration de l'organisation communautaire.


Désigné médiateur en juillet 2024 par les dirigeants de la Cédéao pour désamorcer la crise entre l'organisation communautaire et les pays membres de l'AES, le président Faye, qui s'est exprimé en marge de la 22ᵉ édition du forum de Doha, a appelé les parties prenantes à s'investir davantage pour relever le défi.


"Rien n'empêche, aujourd'hui, de maintenir l'alliance des États du Sahel puisqu'elle est déjà là et qu'elle répond à une réalité sécuritaire à laquelle ces pays font particulièrement face",
a indiqué le président Faye dans une vidéo publiée par les services de la présidence de la République.

"Mais en même temps, cela ne devrait pas, de mon point de vue, expliquer une désintégration de la Cédéao, pour le rôle que cette institution a joué dans le rapprochement des peuples, dans la facilitation de la circulation des personnes et des biens",
a-t-il enchaîné, assurant que ceci est le sens de sa mission de médiation.

De son côté, le bureau du Parlement de la Cédéao a vivement souhaité, jeudi, que
"la Confédération des chefs d'État et de Gouvernement de la Cédéao adopte une mesure extraordinaire qui prorogera le délai de retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l'organisation prévu pour le 29 janvier 2025, afin de laisser place à de nouvelles réflexions et négociations qui éviteront la désintégration de la communauté".

Pour rappel, c'est en janvier 2024, que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé, leur retrait
"sans délai"
de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Les trois pays accusent la Cédéao de ne plus répondre aux aspirations de leurs peuples.


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