Israël: Smotrich s'oppose à l'accord avec le Hamas et appelle à ouvrir les "portes de l'enfer" sur Gaza

La rédaction
10:0514/01/2025, Salı
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Le ministre israélien d'extrême droite en charge des finances, Bezalel Smotrich.
Crédit Photo : GIL COHEN-MAGEN / AFP / Archive
Le ministre israélien d'extrême droite en charge des finances, Bezalel Smotrich.

Bezalel Smotrich, ministre israélien d'extrême droite en charge des finances, a exprimé lundi son opposition à un éventuel accord d'échange de prisonniers avec le Hamas, appelant à ouvrir "les portes de l'enfer" sur Gaza.

Selon lui, l'accord envisagé serait une
"catastrophe pour la sécurité nationale d'Israël"
. Smotrich, chef du parti du sionisme religieux, a partagé ses propos sur le réseau social X.

Le ministre extrémiste a ajouté: "
C'est le moment de continuer de toutes nos forces, d'occuper et de nettoyer toute la Bande, d'arracher au Hamas le contrôle de l'aide humanitaire, et d'ouvrir les portes de l'enfer sur Gaza jusqu'à ce que le Hamas se rende complètement et que tous les prisonniers nous soient rendus"
.

Dimanche, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu a rencontré Smotrich pour tenter de le convaincre de soutenir l'accord, selon le radiodiffuseur public KAN. Smotrich a maintes fois exprimé son opposition à tout accord avec les Palestiniens et a menacé de quitter le gouvernement si un tel accord était signé.

Vendredi, les médias israéliens ont rapporté que le Qatar avait envoyé un
"message positif"
à Israël concernant la volonté du Hamas de poursuivre les négociations sur l'échange de prisonniers. Selon le journal israélien Yedioth Ahronoth,
"90 % des détails de l'accord potentiel sur l'échange de prisonniers ont été réglés".

Les négociations sur l'échange de prisonniers et le cessez-le-feu, menées sous la médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis, ont été suspendues à plusieurs reprises en raison des nouvelles conditions imposées par Netanyahu. L'opposition israélienne et les familles des prisonniers accusent Netanyahu d'entraver les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un accord sur l'échange de prisonniers avec le Hamas
.

Malgré les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat, l'armée israélienne poursuit sa guerre contre Gaza, ayant fait 46 600 victimes, principalement des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023.


En novembre, la Cour pénale Internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis à Gaza. Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide en raison de son attaque contre l'enclave palestinienne.


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