Des responsables souhaitent notamment que l'opinion publique puisse suivre au jour le jour le procès dans lequel l'ancienne vedette de téléréalité est accusée d'avoir voulu inverser le résultat de la dernière élection présidentielle. Sa date doit être fixée le 28 août.
Pour que le public accepte pleinement l'issue de ce procès, il est vital qu'il puisse le voir, de façon la plus immédiate possible, voir comment les débats sont menés, la qualité des preuves, la crédibilité des témoins.
Deux mois avant, il se sera peut-être déjà expliqué devant la justice de l'Etat de New York sur des fraudes comptables liées à l'achat du silence d'une actrice de films X lors de la campagne présidentielle 2016. Le procureur en charge s'est dit néanmoins disposé à changer cette date pour permettre la tenue de ses deux autres procès, devant la justice fédérale.
Ces poursuites n'entament en rien sa popularité chez les électeurs républicains: 74% pensent qu'il n'a rien fait de mal, selon un récent sondage du New York Times et du Sienna College.
C'est justement pour démonter cette affirmation qu'il faut que son procès soit vu par le plus de gens possible, estime Alan Dershowitz, spécialiste de droit constitutionnel, dans le journal The Hill.
Aux Etats-Unis, la captation des procès est possible devant les tribunaux de certains Etats - celui de l'ancienne star du football américain OJ Simpson avait captivé tout le pays - mais elle est proscrite devant la justice fédérale par une loi de 1946.
Procureur dans le procès du policier blanc de Minneapolis qui a tué George Floyd, un Afro-Américain, lors d'une arrestation en 2020, M. Katyal assure que sa diffusion a permis à un public très partagé d'accepter le verdict de culpabilité.
Le risque existe, également, qu'un procès aussi grave ne devienne un simple divertissement télévisé, qui ne fera pas bouger les lignes.