L'initiative majeure consiste à améliorer "l'interopérabilité" des troupes américaines basées au Japon et des Forces japonaises d'autodéfense (FJA), en rendant leurs structures respectives de commandement et de contrôle plus intégrées.
Quelque 54 000 soldats américains sont basés au Japon, la plupart à Okinawa (sud-ouest de l'archipel), en vertu d'une alliance de sécurité entre les deux pays forgée après la défaite du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et consolidée par un traité bilatéral de coopération mutuelle et de sécurité en 1960, qui est toujours en vigueur.
Cependant, à l'heure actuelle, les troupes américaines au Japon dépendent étroitement du commandement Indo-Pacifique des États-Unis, basé à Hawaï, à plus de 6 000 km de Tokyo et avec un décalage horaire de 19 heures.
D'importants partenariats entre les industries de défense américaine et japonaise sont prévus, notamment pour codévelopper et coproduire des missiles et assurer la comaintenance de navires et avions militaires américains au Japon.
Plus de coopération bilatérale est également projetée dans les renseignements, la cybersécurité, la protection des infrastructures sensibles ou encore dans la formation de pilotes d'avions de combat.
Le Royaume-Uni va par ailleurs participer à partir de l'an prochain à des manœuvres militaires américano-japonaises, une initiative saluée par MM. Biden et Kishida dans leur déclaration.
Le Japon vient lui de participer à des exercices militaires en mer de Chine méridionale avec les États-Unis, les Philippines et l'Australie. Ces manœuvres ont irrité Pékin, qui a un contentieux avec Manille sur des zones maritimes dans la région.
Un sommet tripartite inédit est d'ailleurs prévu jeudi à Washington entre M. Biden, M. Kishida et le président philippin Ferdinand Marcos.