Des militants d'opposition qui commençaient à se rassembler samedi dans un quartier populaire de Kinshasa pour une marche autorisée ont été violemment dispersés par la police qui leur reprochait de n'avoir pas respecté l'itinéraire établi par les autorités congolaises.
Une grosse centaine de manifestants se tenaient sur Kianza, une artère stratégique du centre de la capitale de la RDC, une heure avant le début officiel de la marche, scandant des slogans hostiles au président Félix Tshisekedi, a constaté une équipe de l'AFP. Ces manifestants répondaient à l'appel de quatre opposants candidats déclarés à la présidentielle de décembre.
Cette manifestation "contre la vie chère" a été organisée par Martin Fayulu (du parti ECiDé, Engagement pour la citoyenneté et le développement), déjà candidat à la présidentielle de 2018 qu'il affirme avoir remportée, l'ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi (Ensemble pour la République), l'ex-Premier ministre Augustin Matata (LGD, Leadership et gouvernance pour le développement) et le député Delly Sesanga (Envol de la RDC).
"Processus électoral chaotique"
Empêchés d'avancer par la police, ces leaders étaient immobilisés dans leurs véhicules.
Sur cet itinéraire, un autre groupe de manifestants a été encadré par la police avant d'être dispersé lorsqu'il a voulu se diriger vers le siège du parlement, a constaté un correspondant de l'AFP.
L'élection présidentielle, à un seul tour, est prévue le 20 décembre prochain. Au pouvoir depuis janvier 2019, M. Tshisekedi est candidat à sa réélection.