La République démocratique du Congo révise son contrat minier avec la Chine, signant un nouvel avenant à Kinshasa pour 17 ans et 7 milliards de dollars.
La République démocratique du Congo (RDC) a annoncé jeudi à Kinshasa la révision de son contrat minier avec la Chine, scellant ainsi un nouvel accord pour les 17 prochaines années et un montant total de 7 milliards de dollars, en présence du président congolais Félix Tshisekedi.
Initialement négocié en avril 2008 sous la présidence de l'ex-président Kabila, ce contrat, basé sur un échange de cobalt et de cuivre contre la construction d'infrastructures, avait été limité à 6 milliards de dollars sous la pression du Fonds monétaire international (FMI). Celui-ci craignait que les quantités de minerai prévues ne suffisent pas à rembourser une dette potentiellement excessive envers la Chine.
Avec cette révision, le financement alloué aux infrastructures passe de 3 à 7 milliards de dollars sur les 17 prochaines années, comme l'a confirmé Alexis Gisaro, ministre congolais des Infrastructures.
La signature de cet avenant vise également à rétablir l'équilibre dans le partenariat entre la RDC et la Sicomines, la société sino-congolaise créée pour l'occasion, dans le but de rendre la relation "gagnant-gagnant" pour les deux parties.
La RDC, avec ses vastes réserves minières, notamment en cobalt et en cuivre, est un acteur majeur sur le marché mondial de ces minéraux, et ce nouvel accord vise à mieux exploiter ces ressources tout en stimulant le développement des infrastructures dans le pays.
Cette révision du contrat minier marque ainsi une étape importante dans les relations entre la RDC et la Chine, offrant un cadre plus équilibré et bénéfique pour les deux parties impliquées dans ce partenariat stratégique pour le développement économique de la région.