L'armée israélienne démolit le poste-frontière de Rafah, intensifiant le blocus et la destruction à Gaza, malgré les appels internationaux au cessez-le-feu.
Le poste-frontière de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, n'est plus utilisable après que son côté palestinien a été complètement détruit par l'armée israélienne, a rapporté mercredi la radio de l'armée israélienne.
Une vidéo diffusée par la radio montre d'importantes destructions causées par l'armée israélienne au poste-frontière, le hall principal semblant complètement rasé et les bâtiments environnants démolis.
Le 7 mai, l'armée israélienne a pris le contrôle du passage, un jour après que Tel Aviv a annoncé une opération militaire dans la ville de Rafah, peuplée de personnes déplacées, faisant fi de tous les avertissements internationaux.
La radio a souligné que l'armée "contrôle effectivement" le corridor de Philadelphie, le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte, et qu'elle a déjà commencé à réfléchir à le faire à long terme.
La vidéo montrait un bulldozer israélien démolissant un bâtiment près du corridor de Philadelphie et les tentes que les Palestiniens déplacés avaient dû quitter en toute hâte avant l'attaque israélienne sur Rafah.
Ignorant une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat, Israël a été condamné par la communauté internationale dans le cadre de son offensive brutale continue sur Gaza depuis l'attaque surprise du mouvement de Résistance palestinienne, le Hamas, le 7 octobre 2023.
Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d'un blocus paralysant de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour "crime de génocide" devant la Cour internationale de Justice, qui, dans une ordonnance rendue en janvier, a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir qu'une aide humanitaire soit fournie aux civils à Gaza.