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Premier League: Manchester City face à 115 accusations financières

Le procès de Manchester City pour 115 accusations financières débute dans le plus grand secret. Le club risque d'importantes sanctions, incluant une possible exclusion de la Premier League.

17:00 - 16/09/2024 Pazartesi
MAJ: 15:56 - 16/09/2024 Pazartesi
AFP
L'entraîneur espagnol de Manchester City, Pep Guardiola, au stade Etihad à Manchester, le 14 septembre 2024.
Crédit Photo : Oli SCARFF / AFP
L'entraîneur espagnol de Manchester City, Pep Guardiola, au stade Etihad à Manchester, le 14 septembre 2024.

Le puissant Manchester City risque de lourdes sanctions pour des malversations financières après l'arrivée des propriétaires émiratis en 2008. Un combat juridique d'ampleur inédite avec la Premier League commence lundi dans le plus grand secret et devrait durer plusieurs semaines.


Les sanctions peuvent aller de la simple réprimande à l'exclusion du championnat, en passant par un retrait de point(s), avec un risque de relégation en division inférieure. La commission disciplinaire indépendante, devant laquelle les deux parties sont entendues, peut aussi ordonner un sursis si Man City entreprend certaines actions correctrices.


En attendant, un grand mystère entoure ce
"procès":
seul l'entraîneur du club, six fois champion d'Angleterre en sept ans, Pep Guardiola, a évoqué vendredi l'ouverture des débats. La défense des "Citizens" doit faire face à un acte d'accusation lourd de 115 charges.

"Je suis heureux que ça commence lundi"
, a déclaré l'entraîneur, à la tête de l'équipe depuis 2015.
"Je sais qu'il y aura d'autres rumeurs, de nouveaux spécialistes des sanctions..."
a ironisé le Catalan.

La Premier League, organisatrice du championnat le plus suivi au monde, estime que le club de Guardiola a sciemment contourné les règles financières imposées entre 2009 et 2018 pour renforcer ses ambitions sportives.


La bataille judiciaire - menée par David Pannick pour Manchester City - doit durer dix semaines. La décision pourrait n'intervenir qu'en janvier ou février 2025.


De nombreux médias britanniques ont surnommé cette longue audition inédite et spectaculaire le
"procès sportif du siècle"
, tandis que l'identité des trois membres de la commission reste confidentielle.

Le club a assuré dans un communiqué qu'il détenait
"un ensemble complet de preuves irréfutables pour soutenir sa position"
et
"espère que cette affaire sera réglée une fois pour toutes".

Cent quinze infractions


Le cas des Citizens est inédit par l'ampleur des faits reprochés, mais plusieurs clubs de Premier League ont déjà écopé de sanctions qui permettent de le mettre en perspective.


La saison dernière, Everton a perdu huit points au classement pour avoir enregistré des pertes supérieures au seuil autorisé par la Ligue anglaise.

City pourra faire appel d'une éventuelle sanction, mais aucun recours n'est permis auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), qui avait annulé en 2020 la suspension de deux ans des compétitions européennes prononcée contre Manchester City pour non-respect des règles du fair-play financier de l'UEFA.


Si le club est sanctionné, ses adversaires malheureux dans la course au titre durant les années concernées par l'enquête, jusqu'en 2018, pourraient demander des compensations financières. Si la Premier League gagne ce combat, elle pourrait donc se retrouver face à d'énormes frais...


L'acte d'accusation contre City comprend 80 infractions financières (2009-2018) et 35 manquements supposés à la coopération dans l'enquête. Durant cette période, le club a été trois fois champion (2012, 2014 et 2018), avant de dominer la "PL" et de remporter la Ligue des champions en 2023.


Selon la Premier League, City a enfreint les règles exigeant la fourniture
"en toute bonne foi"
d'
"informations financières exactes reflétant fidèlement la situation financière du club"
. L'enquête avait débuté à la suite des révélations des
"football leaks".

Le consortium Abu Dhabi United Group (ADUG), propriété du Cheikh Mansour, qui a racheté le club en 2008, est soupçonné d'avoir masqué des investissements financiers, notamment en gonflant les recettes de sponsoring d'Etihad, la compagnie aérienne émiratie, partenaire principal du club, dont le nom figure sur le maillot et le stade.


Le club est également soupçonné d'avoir versé des compléments de salaire non déclarés à certains joueurs ainsi qu'à un ancien entraîneur, Roberto Mancini. Ce sont quelques-unes des questions que ce curieux
"procès"
doit éclaircir.

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2 gün önce