Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi Kobenan, a présenté cette semaine la "Place de l’agriculture biologique dans la politique de sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire" devant le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC).
Il a relevé qu’au déclenchement de cette crise, il était difficile d’accéder aux intrants de production, dont une grande partie est importée. Toute chose qui a conduit à une baisse de la production vivrière en 2021 de l’ordre de 0,6%.
Cependant, l’offre peine à décoller, car elle représente à ce jour, moins de 0,1% de la production nationale, a ajouté M. Adjoumani. Quelques initiatives privées se sont développées au niveau des cultures telles que le cacao, avec 13 coopératives qui ont produit 1 005, 311 tonnes de cacao bio pendant la campagne 2021-2022.
Lors du PNIA 1, notre stratégie a consisté à donner aux ménages agricoles, les moyens de production nécessaires pour la relance de la croissance de la production vivrière à savoir les semences, les engrais, les matériels et outillage de production, mais également l’aménagement de terres, a-t-il noté.
Cela a permis d’enregistrer une augmentation de la production vivrière de l’ordre de 48%, passant de 11 886 535 tonnes en 2012 à 17 600 099 tonnes en 2017, a-t-il poursuivi. Avec le PNIA 2 mis en œuvre depuis 2018, le gouvernement ivoirien travaille au déploiement de neuf agropoles, pour une agriculture irriguée, mécanisée et respectueuse de l’environnement.
Cette stratégie a, par ailleurs, permis d’enregistrer en 2022, des résultats satisfaisants, notamment la progression du secteur primaire avec 5,1% par rapport à son niveau de 2021, et la progression de la production des céréales à hauteur de 3,5%, ainsi que celle des tubercules et autres de 4,8%, a-t-il partagé.