Pérou: le chef de la police limogé, en lien avec les enquêtes contre l'ex-président Castillo

20:0521/03/2023, mardi
MAJ: 22/03/2023, mercredi
AFP
L' ancien chef de la police, le général Raul Alfaro. Crédit photo: Ministère péruvien de l'intérieur / AFP
L' ancien chef de la police, le général Raul Alfaro. Crédit photo: Ministère péruvien de l'intérieur / AFP

Le gouvernement péruvien a limogé mardi le plus haut responsable de la police qui fait l'objet d'une enquête pour ses liens présumés avec un réseau de corruption dans lequel l'ancien président Pedro Castillo, aujourd'hui en détention, serait impliqué.

"Il a été décidé de mettre fin aux fonctions"
du général Raul Alfaro
"au poste de commandant général de la police nationale péruvienne et de le mettre à la retraite d'office"
, indique un décret signé de la présidente péruvienne Dina Boluarte.

M. Alfaro fait l'objet d'une enquête du ministère public en raison de ses liens présumés avec un
"réseau criminel"
qui aurait opéré sous le gouvernement de M. Castillo, destitué et incarcéré en décembre, accusé d'avoir tenté un coup d'Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s'apprêtait à le chasser du pouvoir.

M. Castillo a été placé en détention préventive pour 36 mois. Le parquet estime qu'il était notamment à la tête d'un réseau de corruption, de blanchiment d'argent et de trafic d'influence, constitué de son environnement familial et politique.


Lundi, les autorités avaient perquisitionné le domicile et le bureau du désormais ex-chef de la police, poste qu'il occupait depuis août et sa nomination par M. Castillo.


"Il n'y aura pas d'impunité pour les corrompus et les corrupteurs. Nous prenons les mesures nécessaires pour éliminer de l'Etat les mauvais éléments impliqués dans la corruption"
, a assuré Mme Boluarte en marge d'un événement officiel.

La destitution de M. Castillo et son remplacement par son ancienne vice-présidente avaient embrasé le pays. Ses soutiens, paysans pauvres du sud du pays avec des origines indigènes comme lui, ont manifesté plusieurs semaines durant, bloquant routes et aéroports. Les affrontements violents avec la police ont fait 54 morts et des environ 600 blessés.


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